Croniche Della Mafia
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

 

 Verona - Bibliothèque du centre-ville

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Andretti B.A. Evanelli
Evanelli
Evanelli
Andretti B.A. Evanelli


Messages : 8
Date d'inscription : 09/12/2012
Age : 110
Localisation : Verona, Italia

Famiglia
Possession :
Notoriété :
Verona - Bibliothèque du centre-ville Left_bar_bleue10000/10000Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty_bar_bleue  (10000/10000)

Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty
MessageSujet: Verona - Bibliothèque du centre-ville   Verona - Bibliothèque du centre-ville EmptyDim 20 Avr - 13:04

Verona, Vieux quartier du Centre-ville
14h50, Printemps, 22/05/1958

Le temps était agréable, et de toute manière qu'importe la couleur que pouvait recouvrir le ciel de la Grande Italie nous n'oublierons jamais que nous venons de sortir du confli armé le plus sanglant de l'Histoire, donc peu importe : aujourd'hui il fait beau.

Andretti, comme chaque jour que Dieu fait avait été matinal comme d'habitude et avait pu régler les nombreuses affaires dont il était responsable en ce court laps de temps comme à son habitude. Rien ne semblait donc avoir changé de son quotidien depuis l'heureuse naissance de son fils et l'innomable déchirement qu'il a vécu depuis la mort de sa femme SAUF une seule chose : il n'était pas au Brésil qui s'avérait être son actuel pays de résidence depuis maintenant plus de dix ans.

Il passait chaque jour de sa nouvelle vie à passer du bon temps avec son fils adoré. Cependant il avait une bonne raison de revenir dans sa ville natale : sa famille lui manquait, et il avait besoin d'eux pour faire son deuil. Il avait décidé de rendre visite à sa soeur en premier lieu, cette dernière étant occupée ce qui était compréhensible de par le fait qu'elle n'avait peut-être pas le même sens de l'organisation que son grand frère, par le biais d'une des messagères de la Famiglia Jack's elle transmit le message suivant à Andretti :

" Mon cher fratello,

Les affaires me prennent et je compte te rencontrer pour le dîner ce soir,
Je te propose donc d'aller voir Vitalis, Eliana qui est la messagère avec qui tu parles te dira exacte où elle est.

Bises. Te amo tanto."

Le Parrain de l'immense Famille Evanelli ne put dissimuler son étonnement, si il avait été surpris ce n'était pas dû au fait qu'il ne pouvait pas pouvoir voir sa petite soeur mais plutôt par la capacité de mémomérisation de sa charamante interlocutrice, il vint même à se demander si elle avait un don, car lui pourrait en effet y arriver également à l'aide de l'Occhio di Dio mais un humain avec des capacités normales n'y arriverait pas. Puis, il relativisa en se disant qu'après tout les dignes mafieux étaient tous bien au-dessus de la moyenne dans n'importe quelle domaine

15h05

Après avoir écouté le lieu exact où se trouvait la petite princesse qu'était sa nièce, il arpenta et sillonna avec nostalgie les rues de la Vieille Verona, il se rappelait avec émoi du temps qu'il passait dans ces ruelles étant jeune et enfin il arriva à destination, la Grande Bibliothèque de la ville. Restaurée par de grands artistes après la guerre elle ravivait de bons souvenirs à notre bellâtre. Il voulait pouvoir regarder l'édifice plus profondément. Il retira son cache-oeil l'espace d'un instant et sa pupille dilatée d'un couleur rouge et donc d'une couleur différente à l'autre, cela montrait qu'il était possesseur de l'Occhio di Dio. Cette malédiction agissa aussitôt en tant que pouvoir et notre homme en pleine fleur de l'âge eut toutes les informations posibles et imaginables de la structure : hauteur, masse, périmètre, nombre de personnes présentes dans l'enceinte, chaque petite mesure aussi insignifiante soit-elle, le nombre de briques utilisées. Puis il remit l'étoffe de cuir en face de son oeil et décida de pénétrer dans le bâtiment.

Une fois à l'intérieur, sans détour il aperçut sa petite princesse assise auprès d'une table absorbée par la lecture d'un livre, elle ne changeait pas, toujours aussi mordue de lecture. Il s'approcha donc à grands pas, il se rangea à ses côtés en masquant sa présence soignant l'effet de surprise puis il se pencha le visage vers l'avant en se rapprochant d'elle puis d'un coup, il appuya légèrement la paume de sa main sur le haut du crâne de sa nièce, puis il lui caressa ses cheveux avec délicatesse pour venir lui chuchoter au creux de l'oreille :

-"Jeune fille ! Que préférez-vous ? Un livre ou une glace avec votre tonton ?"
Revenir en haut Aller en bas
Vitalis Jack's [Evanelli]
Jack's
Jack's
Vitalis Jack's [Evanelli]


Messages : 6
Date d'inscription : 13/11/2012
Age : 81
Localisation : Naples (Casa Principale )

Famiglia
Possession :
Notoriété :
Verona - Bibliothèque du centre-ville Left_bar_bleue5050/10000Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty_bar_bleue  (5050/10000)

Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty
MessageSujet: Re: Verona - Bibliothèque du centre-ville   Verona - Bibliothèque du centre-ville EmptyDim 20 Avr - 13:44

Je pense que tu devrais aller faire un tour en ville. La rénovation prendra du temps, et les affaires reprennent de plus belle, laisse moi donc gérer ça.

Vitalis avait haussé le sourcil, perplexe, ne comprenant pas un ordre aussi soudain. Mère ne la laissait pas sortir très souvent à cause de tout ce qu'il y avait à réparer en ville, et depuis la mort d'Eduardo elle était devenu quelque peu paranoïaque.
La jeune fille vit en cette sortie une excellente occasion pour faire un tour à la bibliothèque municipale, endroit dont elle voulait lire milles et un ouvrages, car ceux de son père, prenant la poussière, ne lui rappelaient que trop sa présence fantomatique.
S'étirant d'un coup, elle sorti du manoir, et prit le chemin le plus sûr pour le centre-ville, histoire de rassurer sa mère à son retour, mais surtout pour éviter de salir sa tenue, ne supportant plus la saleté depuis maintenant quelques temps .

Arrivant à la bibliothèque, elle jeta néanmoins quelques coups d’œils autour d'elle, on n'est jamais trop sûrs !
Certaines tête se tournaient derrière son passage, non pas à cause de son visage poupin, mais surtout du fait que les Jack's ne sortaient que rarement de la bâtisse, et voir la jeune héritière se promener de façon aussi insouciante en étonnait plus d'un .
Poussant la grande porte, elle analysa en premier temps le lieu.

Une table libre à gauche, près de la fenêtre. Une autre occupée par une jeune femme, en pleine lecture. Elle crut deviner du Wilde.

Elle finit par opter pour une table pas trop isolée, entre deux rayons. Décidément, la paranoïa de sa mère commençait à déteindre dur elle, ça en devenait presque stupide.
Elle eût un petit rire, en repensant à sa mère en train d'arranger méticuleusement les vivres pour les villageois, à s'inquiéter pour elle chaque seconde.
Posant ses affaires sur la table bancale, elle se retourna vers la grande étagère, fit parcourir son doigt parmi les reliures et pris, à tout hasard, prit un livre de Céline .
Mère lui interdisait de lire les œuvres de cet auteur, trop compliquées pour son âge, mais aimant les challenges et prête à repartir avec un mal de crâne affreux, elle ouvrit le bouquin et se plongea dans sa lecture.

Elle commençait à peine à comprendre la thématique du livre, si absorbée qu'elle ne remarqua pas la présence à coté d'elle,  jusqu'au moment où celle ci lui murmura doucement à l'oreille "Jeune fille ! Que préférez-vous ? Un livre ou une glace avec votre tonton ?"

Au début elle avait sursauté, mais elle oublia instantanément sa frayeur soudaine et un grand sourire s'afficha sur son visage, ses yeux pétillants d'excitation, avant de se jeter dans les bras de son cher tonton, ignorant royalement les regards des autres personnes sur eux .

Zio Andretti ! Zioooooo !

La présence de son oncle la rendait heureuse, tant sa venue était rare. Il avait été d'une grande aide lors de la mort de son père, qui était au passage un ancien ami de son oncle, et il avait soutenu de son mieux sa soeur et sa nièce, avec qui il avait passé d'excellent moments, retrouvant presque sa joie d'antan, et retrouvant chez Andretti le coté sage de son père .
Elle le serra fort dans ses bras, son sourire mutin toujours aux lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
Andretti B.A. Evanelli
Evanelli
Evanelli
Andretti B.A. Evanelli


Messages : 8
Date d'inscription : 09/12/2012
Age : 110
Localisation : Verona, Italia

Famiglia
Possession :
Notoriété :
Verona - Bibliothèque du centre-ville Left_bar_bleue10000/10000Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty_bar_bleue  (10000/10000)

Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty
MessageSujet: Re: Verona - Bibliothèque du centre-ville   Verona - Bibliothèque du centre-ville EmptyMar 29 Avr - 7:24

Le temps était passé à une vitesse folle, et tellement de drames étaient survenues qu'il venait le moment de se serrer les coudes entre membres d'une même famille, le sang était toujours plus fort que tout.
Andreza, épouse aimée par son mari Andretti, et adorée par son fils Andrew avait quitté ce monde pour des cieux sûrement plus accueillants, tandis que d'un autre côté, Eduardo, époux aimant et père irréprochable avait également disparu. Ces deux décès ébranlèrent la famille Evanelli, également la famille Jack's.
Depuis Chiara, semblait fatiguée mais restant une femme forte, et consciente des responsabilités et des retombées diplomatiques que tout cela pouvait avoir, cette dernière s'affaira à garder la tête haute et s'occuper de tout ce qui pouvait impliquer sa présence, il semblait que pour sa part il s'agissait d'une véritable réussite.
Alors que d'une autre part, Andretti était lui entré dans une longue période de mélancolie, et de dépression. Lui, qui depuis la naissance de la grande ère mafieuse tenait le monde entre ses mains et pouvait se vanter des pleins pouvoirs et d'être traité comme un Roi partout où il pouvait se trouver, ce dernier se sentit terriblement impuissant lorsqu'il apprit la maladie incurable dont était la femme de sa vie qui s'approchait chaque jour un peu plus de la mort.
Notre homme, fondateur de la Famiglia Dei Evanelli avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour inverser la tendance, ayant des amitiés très utiles pour n'importe quel cas de figure, il se tourna vers des génies dans le domaine scientifique, médical. Les plus grands artisans de cette recherche d'un remède furent son frère Shion, et son frère d'arme Elton. Le trio avait tout essayé, les deux autres partageaient avec émoi la rancoeur, et la peine de Andretti et ont tenté le tout pour le tout, afin de sauver la grande dame de Vérone.
Sans succès. Elle finit par mourir, la peine submergea le monde entier, l'image d'une grande femme philanthrope et pleines de ressources pour aider les plus pauvres finit par s'éteindre de par sa mort.
Pire que tout, l'homme fort des Evanelli sombra, il se sentait coupable et impuissant. Il n'avait pourtant rien à se reprocher, dans les derniers mois de la jeune femme, il lui avait donné autant d'amour qu'il put voire même au-delà de ce qu'il pouvait faire, c'était extraordinaire.
A cause de son sentiment de culpabilité, il était à cran, tomba dans une dépression chronique mais fit de son mieux pour cacher sa peine qui le faisait se morfondre. Il fit de son mieux pour s'occuper de son fils, mais là c'était la famille Ilaria qui l'aidait pour élever le petit bout d'homme. Il tentait de passer au-dessus de tout ça pour s'occuper de la Famiglia, mais cette fois-ci c'était son Bras Droit qui prenait le relais, il savait Andretti trop à fleur de peau pour pouvoir gérer un empire aussi vaste que le sien.

Tout ceci faisait que Andretti avait beaucoup de temps libre, et pouvait voyager, traverser le monde, s'occuper de son fils, il remontait doucement la pente.
Seulement, il pouvait aussi remarquer une chose : il avait développé lui-même des traits rares, on pouvait comprendre que les cheveux des gens tombent lorsqu'ils sont stressés, mais lui ses cheveux avaient tout simplement changé de couleur, ils étaient dorénavant blancs. Pire que tout, un de ses yeux avait muté, il avait pris une teinte différente du second, ce qui lui donna un regard vairon. Ceci n'était pas rare, mais ce qui était rare c'était bien que ce regard vairon apparaisse alors qu'il était déjà bien mûr en tant qu'homme, on ne détecte normalement que ce genre de phénomène qu'à la naissance. Les plus grands noms de la science n'y trouvaient aucune réponse et appelait ceci "Malattia Evanelli", ou bien encore "La maledizione Evanelli". Le fondateur qui enchaînait donc les malheurs finit par accepter ce nouveau fardeau,et tenta une nouvelle fois de se réintégrer dans la vie normale, pour ce faire il s'était contenté de cacher son oeil chaque jour que Dieu faisait afin que son fils n'en ait jamais peur.

C'est pourquoi il vint rendre visite à sa soeur, après tout ce temps passé, il s'imaginait déjà comment sa nièce avait grandi, elle devait déjà être une petite femme. Une fois qu'il s'était rendu dans cette bibliothèque qui lui rappelait tant la vieille Italie qu'il aimait tant, il jouait un tour enfantin à sa petite princesse. Cette dernière sans détour sauta ans les bras de son oncle, son geste pourtant si simple émut notre homme, il entourait la petite fille de ses bras et vint poser ses lèvres sur le haut de sa tête pour embrasser cette dernière.

- «Zio Andretti ! Zioooooo ! »

Dans la bibliothèque qui était pourant silencieuse elle vint s'exclamer en appelant son oncle, au milieu des allées pleines de livres, les gens qui s'enfermaient dans une lecture silencieuse des édits qu'ils parcouraient semblaient tous souriants quant à la joie qu'éprouvait la jeune fille de revoir son oncle, c'était bien normal. Les plus jeunes ne devaient surement pas connaître le Fondateur même de l'ensemble de la Mafia d'aujourd'hui, seuls les vieillards présents dans cette bibliothèque pouvait prétendre sans rappeler, seulement si ils n'étaient pas touchés par l'Alzheimer.
Brancato Anello, se demandaient si Chiara avaient pu montrer des clichés photographiques à sa fille pour la préparer au changement phyisique dont notre homme avait pu être le malheureux cobaye. Qu'importe, c'était sa petite nièce, elle aimait innocemment son tonton et cela quoiqu'il arrive, par ailleurs, l'homme en pleine fleur de l'âge qui tenait cette dernière dans une longue étreinte la saisit et la porta comme à l'époque où elle n'était encore qu'un bambin, voire même un poupon ce dont il se rappelait avec nostalgie, si sa mémoire n'était pas mauvaise, Andreza était encore bien vivante, il préféra balayer cette pensée d'un revers pour accorder du plaisir au moment présent. Avec la jeune fille dans ses bras, il finit par se diriger par la sortie et quitta les lieux.
Une fois en dehors de l'enceinte, alors que la petite avait posé sa tête contre l'épaule de notre homme, elle devait être fatiguée ou tout simplement il semblait logique que depuis la mort de son père elle n'avaitpas de figure paternelle alors peut-être profitait-elle de la situation, en y repensant Andretti était le parrain de Vitalis au baptême. Il finit par lui parler :


« Mia Principessa ! Où va-t-on manger cette glace ? »



Revenir en haut Aller en bas
Vitalis Jack's [Evanelli]
Jack's
Jack's
Vitalis Jack's [Evanelli]


Messages : 6
Date d'inscription : 13/11/2012
Age : 81
Localisation : Naples (Casa Principale )

Famiglia
Possession :
Notoriété :
Verona - Bibliothèque du centre-ville Left_bar_bleue5050/10000Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty_bar_bleue  (5050/10000)

Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty
MessageSujet: Re: Verona - Bibliothèque du centre-ville   Verona - Bibliothèque du centre-ville EmptySam 17 Mai - 5:30

La petite avait posé tendrement sa tête sur le visage de son oncle, fermant les yeux pour savourer chaque seconde de ce moment apporté. Elle tenait dans l'autre main son livre, qu'elle n'avait toujours pas rendu, mais cela l'importait peu ; elle voulait désormais consacrer le restant de la journée à parler avec son oncle, avoir des échanges qui n'avaient pas eu lieu depuis la mort de leur proche le plus précieux.
Vitalis avait remarqué le changement radical chez lui, qui à travers ses yeux innocents parvenaient jusqu'à son esprit plutôt mature à la conclusion que la mort d'Andreza l'avait affecté au point de le changer autant physiquement que mentalement.
Elle n'aimait pas voir ses proches souffrir, et la vue de son oncle affaissé par la tristesse la noyait, au fond d'elle, d'un chagrin qu'elle avait préféré oublier.

Elle se releva légèrement pour toiser son oncle, puis posa une main encore trop infantile pour ces nombreux évènements sur sa joue, lui souriant chaleureusement .

"Zio Andretti ressemble à une peinture de Boccioni Umberto qui a perdu ses couleurs."

C'était une sorte de langage codé qu'elle n'avait qu'avec le meilleur ami de son père, Andretti, et son paternel lui même.
Sa mère voulant faire d'elle une figure emblématique de la famille, elle lui avait maints cours de diction et de discours, faisant d'elle une assez bonne oratrice malgré son âge pur. Elle aimait utiliser métaphores et proverbes pour expliquer une situation ou un fait.

"Il ne faut pas que mon caro zio oublie que sa famille est là pour lui faire de gros câlins lorsqu'il va pas bien, ajouta-t-elle tranquillement , et que si zio est la peinture monochrome, nous on sera le peintre qui lui redonneront touuuuutes ses couleurs d'avant !

Elle avait levé les bras en un geste triomphant, gratifiant son oncle favori d'un sourire se voulant rassurant. A' vrai dire elle n'étais pas elle même convaincue de ce qu'elle venait de dire, elle n savait d'ailleurs même pas si ça voulait dire quelque chose, mais tout ce que voulait la petite c'était de voir son oncle repartir sur un bon pied, non seulement pour lui, mais aussi pour cousin Andrew qui quelque part avait du souffrir lui aussi de cet isolement parental .
Vitalis sortit quelques pièces dorées de sa poche, des livres italiennes d'antan, et les montra à son oncle.

"Aujourd'hui c'est moi qui invitera zio Andretti à manger une glace stracciatella avec moi !

Et lui désigna, plus loin de la place centrale ensoleillée, le fameux marchand de glace "Amaretto", qui, d'après sa mère qui avait vécu d'intenses moments en compagnie d'Eduardo à la terrasse de la "gelateria", pouvait réchauffer les coeurs avec une glace au froid mordant mais exquis.

Pas sûr que Vitalis connaissait la définition "d'un froid mordant et exquis", mais de la bouche de sa mère cela avait sonné comme positif, alors elle décida d'y emmener son oncle pour le goûter .
Revenir en haut Aller en bas
Andretti B.A. Evanelli
Evanelli
Evanelli
Andretti B.A. Evanelli


Messages : 8
Date d'inscription : 09/12/2012
Age : 110
Localisation : Verona, Italia

Famiglia
Possession :
Notoriété :
Verona - Bibliothèque du centre-ville Left_bar_bleue10000/10000Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty_bar_bleue  (10000/10000)

Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty
MessageSujet: Re: Verona - Bibliothèque du centre-ville   Verona - Bibliothèque du centre-ville EmptyDim 20 Juil - 8:01

Les deux protagonistes se trouvaient en pleine rue, ceci n'empêchant à la jeune femme en devenir de montrer tous ses bons sentiments à son oncle qui était également son parrain. Andretti en effet connaissait cet enfant comme personne, appréciant à juste titre son statut d'enfant précoce et faisant tout pour pallier à une éventuelle tristesse qu'elle pouvait ressentir. Ceci explique donc pourquoi il passait régulièrement dans son pays natal traversant les océans et les pays uniquement pour passer du temps avec sa nièce.
Etant une petite fille très avancée pour son âge, elle comprenait avec lucidité la morosité de son parrain, sa mauvaise humeur et autre mélancolie.
Elle savait lui remonter le moral en lui adressant des signes d'affections immenses, et en lui parlant vivement telle une petite génie.
C'est d'ailleurs pour ça qu'elle s'exprima à l'attention de son oncle en le comparant à l'aide de métaphore :

"Zio Andretti ressemble à une peinture de Boccioni Umberto qui a perdu ses couleurs."

Elle disait de manière tellement naturelle qu'on pouvait en oublier qu'elle était si jeune, seulement la manière dont elle s'exprimait rattrapait cette maturité, de plus elle venait comparer son oncle à un de ses artistes préférés, Boccioni Umberto. Ce goût s'explique par le fait que Andretti naquit dans le même quartier que l'artiste, seulement le fondateur de la Famiglia Evanelli vint au monde deux ans après la naissance de l'artiste, cependant en grandissant Andretti put faire la connaissance de ses frères et soeurs, il en apprit un peu plus sur la vie de l'artiste, ses chefs-d'oeuvres et la fait qu'il était né dans le même quartier que notre héros les rapprochait. Chacun avait donc accompli de grandes choses au nom de leur patrie. Le style d'Umberto qui se rapprochait de l'abstrait, et du futurisme émerveillait Andretti, et la particularité des toiles du peintre-sculpteur était les couleurs saturées, et la perspective envoûtante. Ces deux caractéristiques faisaient ressentir à la personne qui l'admirait un sentiment de joie, et de perte de lui-même. Donc le fait que Vitalis compare son oncle à une de ces toiles résumait très bien l'état d'esprit de son parrain, une toile d'Umberto sans couleurs est comme une fleur sans parfum, c'est fade.

Tout ceci faisait donc bien sourire Andretti qui se rendait compte à quel point le décès de sa défunte épouse se voyait à travers lui aussi bien physiquement que moralement.

"Il ne faut pas que mon caro zio oublie que sa famille est là pour lui faire de gros câlins lorsqu'il va pas bien, et que si zio est la peinture monochrome, nous on sera le peintre qui lui redonneront touuuuutes ses couleurs d'avant !"

Il fut surprit par sa vision des choses, il se demandait toujours si elle n'avait pas grandi trop vite. Elle était tellement claire dans ses propos, et si éloquente. Il l'a trouvait tellement adorable, c'était d'ailleurs pour ce genre de raisons qu'il ne pouvait se passer de ce petit bout de femme. Son petit monologue le fit donc sourire, et lui arracha même un petit rictus, il était tellement fier d'elle, pour lui il voulait toujours la voir victorieuse et rayonnante. Son caractère de pile électrique faisait qu'elle n'était jamais à court d'énergie, sa posture triomphale en témoignait. Ca se voyait bien qu'elle ne souhaitait que le meilleur à son parrain, elle était si bienveillante qu'il se disait qu'il avait bien de la chance d'avoir elle et Andrew. Puis il aperçut des petites pièces couleur or au creux de sa main, à première vue c'était de vieilles lires où l'on pouvait voir représenté les plus grands monarques italiens, puis elle lui mit à sa vue en étirant son bras :

"Aujourd'hui c'est moi qui invitera zio Andretti à manger une glace stracciatella avec moi !"

Lorsqu'il entendit stracciatella, il grimaça légèrement lui qui n'avait jamais été du mélange entre la glace et le fromage italien, hormis ce détail ce genre de glaces étaient très bonnes. De toute manière les glaces napolitaines étaient les meilleures, c'est alors qu'il lui répondit :

-" Mia principessa ! Non siete obbligati a pagare. "
Revenir en haut Aller en bas
Vitalis Jack's [Evanelli]
Jack's
Jack's
Vitalis Jack's [Evanelli]


Messages : 6
Date d'inscription : 13/11/2012
Age : 81
Localisation : Naples (Casa Principale )

Famiglia
Possession :
Notoriété :
Verona - Bibliothèque du centre-ville Left_bar_bleue5050/10000Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty_bar_bleue  (5050/10000)

Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty
MessageSujet: Re: Verona - Bibliothèque du centre-ville   Verona - Bibliothèque du centre-ville EmptyLun 21 Juil - 10:25

Vitalis eût un petit rire amusé du à la réponse de son oncle. Mère lui avait répété maintes fois que lorsqu'un homme proposait une invitation à une jeune femme , celle ci devait être acceptée sans faire d'égards .
La jeune femme inclina la tête en une révérence polie et répondit, d'une voix qui se voulait à la fois hautaine et imprégnée d'une certaine noblesse , "Mon oncle est bien trop généreux, mais j'accepte l'invitation avec grââaaaand enchantement."
Elle avait battu des cils comme ces jeunes femmes qu'elle voyait dans les soirées mondaines familiales, celles à qui on faisait la cour, aux joues cramoisies de plaisir.
Elle éclata d'un rire innocent en s'imaginant un jour devenir l'une de ces drôles de dames , et son imitation semblait réussie.

https://www.youtube.com/watch?v=HiJSGIiAWHc&list=PL11C8EF1822F6E0EF

Ce temps passé en compagnie de son oncle était une véritable cure psychologique pour la petite qui, malgré plusieurs essais facétieux dans l'espoir d'oublier cette scène imprégnée à vie dans sa mémoire en vain, ne pouvait s'empêcher de ressentir cette plaie béante s’ouvrir à chaque fois qu'un  relatifs de la famille venait leur rendre visite , le regard de pitié qu'il adressait à cette jeune héritière bien trop jeune pour découvrir le concept de vie et de mort et croyant qu'elle n'en comprenait pas un sou donnait à Vitalis l'envie urgente de vomir, mais aussi de lacérer ses visages remplis d'une pitié hypocrite pour un père qu'ils n'ont jamais, de façon réaliste, soutenu.

Zio Andretti n'avait pas ce regard là, il semblait la percer d'un regard bienveillant et se voulant encourageant, si bien qu'elle pouvait toujours se laisser aller en sa présence. Même Madre avait commencé à la regarder avec ce regard qu'elle détestait tant, et parfois rester dans la même pièce qu'elle au silence pesant et au regard se voulant toujours plus oppressant lui coupaient toute envie de vivre .

Zio Andretti, j'ai une requête à vous faire si cela ne vous dérange pas .

Elle s'était arrêtée et regardait maintenant intensément devant elle , voulant éviter le regard de son oncle à ce moment même.
Elle avait réfléchi à cette requête depuis maintenant l'enterrement de son père (encore une plaie qui s'ouvre en y repensant), et elle avait prié nuit et jour pour que son oncle en veuille bien donner l'accord .
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty
MessageSujet: Re: Verona - Bibliothèque du centre-ville   Verona - Bibliothèque du centre-ville Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Verona - Bibliothèque du centre-ville
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Croniche Della Mafia :: Storia :: Passato 1928 - 1992 :: Europe :: Italie :: Verona-
Sauter vers: