Rendez-vous à la falaise. [ RP Terminé ]

Anju bâilla et s'étira avant de se lever pour prendre son sac et de descendre du train. Elle avait quitté l'Italie et le QG de la famille ShiroKuro pour aller passer quelques jours en France, dans le sud. Ce n'était pas des vacances, mais plutôt une étape qu'elle faisait tous les ans, car c'était important pour elle. Une fois hors de la gare, une voiture l'attendait, un des membres de sa famille et ils quittèrent Nîmes pour aller vers les petites villes côtières. Derrière les vitres opaques, la jeune femme regardait le magnifique paysage de la Camargue se dérouler sous ses yeux. C'était très joli à regarder, surtout à ce moment-là, puisque le soleil était en train de se coucher. Puis au bout d'une heure, ils arrivèrent dans une villa secondaire et Anju s'installa dans sa chambre habituelle et profita d'une bonne douche. Le repas fut ensuite pris plutôt silencieusement et elle s'enferma dans sa chambre, allant s'allonger dans son lit, songeuse. Deux ans. Cela faisait à présent deux ans qu'Il avait disparu de sa vie, tué lors d'une mission. Elle était présente ce jour-là, mais la mission avait été tellement désastreuse qu'elle-même avait failli mourir s'Il n'avait pas décidé de l'envoyer sur une fausse piste, pour une fausse embuscade. Si elle ne l'avait pas écouté, elle aurait pu Le sauver ...


" Ecoute-moi Anju, tu ne peux pas rester ici, c'est trop dangereux ! "

_Hors de question de t'abandonner. Je ne veux pas que tu restes seul, je peux te soigner !

" C'est sûr qu'avec toi à mes côtés, je ne risquerais rien ... Mais ta sécurité m'importe avant tout. Tu DOIS survivre. Pour moi, pour nous deux ... "

_Mais ... Je t'aime ... Tu ne peux pas me demander de faire ça ...

Il soupira, passant une main dans ses cheveux blonds, leur donnant encore plus un air rebelle.

" Très bien. Vu comment tu es très doué au sniper, tu vas m'aider. Nous devons coincer la cible ici. Toi tu seras posté là-haut et tu feras feu dès qu'il sera là, d'accord ? "

_D'accord !

Anju lui sourit et Il lui rendit son sourire avant de se pencher pour l'embrasser tendrement ... Mais tout ça n'avait été qu'un mensonge, puisque le lendemain, elle avait été à son poste, et elle avait attendu pour rien. Ils se battaient à l'opposé de la ville. Quand Anju l'avait appris, il était malheureusement trop tard. Elle s'était précipitée à son chevet, au bord de la falaise, en larmes, en hurlant son prénom. Bien sûr, ce n'était qu'un pseudo, mais tout de même. Elle s'était agenouillée près de lui et avait regardé ses blessures.

_Alejandro ...

Avec difficulté, Il avait ouvert les yeux et l'avait contemplé, avec son éternel sourire.

" Ma petite Anju.. Tu n'aurais pas dû venir. J'avais fais en sorte que tu ne l'apprennes pas ..! Et si nos ennemis avaient été toujours présents ? Tu te serais fais tuée toi aussi ... "

_Tais-toi ! Tu n'es qu'un idiot !

" Excuse-moi ... "

_Laisse-moi te soigner.. Tout ira bien.. Je suis là ...

Pourtant, Anju savait qu'il était trop tard. Cela faisait plus d'une heure qu'il se vidait de son sang. Elle tenta quand même le tout pour le tout, usant et abusant de son pouvoir, ignorant la fatigue qui l'avait prise pour continuer de le soigner. Ce fut lui qui l'arrêta, en posant sa main ensanglanter sur son visage.

" Il n'y a plus rien à faire Anju. Je vais mourir ..."

_NON ! Tu ne peux pas ! Tu ne peux pas me laisser toute seule ! Tu avais promis .. Tu avais promis !!

" Je suis désolé ... "

_S'il te plaît .. Non ...

" Je t'aime ... "

_N-Non ... Tu as pas le droit ... Je t'en supplie ...

Il lui adressa un doux sourire avant de fermer définitivement les yeux. Sa main retomba lentement sur le sol et Il rendit son dernier souffle. Anju le secoua doucement, ne voulant pas y croire, puis, quand elle se rendit compte qu'il n'y avait plus rien à faire, elle hurla, ses larmes redoublant d'intensité. Hurlant son nom alors que le soleil se couchait dans la mer.



A présent, Anju se tenait devant la tombe de son ancien amant, contemplant le nom qui était inscrit dessus et la courte nécromancie. La jeune femme était vêtue d'une belle robe bleu pâle et un gilet en fourrure couvrait ses bras. Bien sûr, elle n'était pas désarmée, sous son gilet épais, se cachait ses deux lames et dans sa cuisse, son 9mm. Elle se pencha pour déposer une gerbe de fleurs, et elle se redressa, non sans verser quelques larmes. Il avait été enterré là où il avait été abattu, juste au bord du précipice. Quelques mètres plus bas, les vagues venaient maltraiter la falaise, tandis qu'un vent plutôt doux ce soir, venait caresser son visage, faisant voler quelques mèches de cheveux blancs. Silencieuse dans sa peine, Anju regarda le soleil se coucher.

_Encore une année à supporter ton absence ...

Murmura-t-elle alors que ses souvenirs remontaient en mémoire. C'était tellement dur ! Mais elle était forte, et se devait de l'être. Au bout d'une heure, Anju se décida à rentrer. L'endroit était isolé et la seule façon de pouvoir accéder à la pierre tombale était de passer par une petite forêt de pins. Elle rebroussa chemin, tranquillement, toujours plongée dans ses pensées, sans noter qu'un danger approchait.

The Wall avait accordé à notre jeune possesseur des trois flammes d'avoir un peu de temps libre. Après cela, Fajro, avait décidé d'aller passer un weekend en France, pour découvrir ce pays et les femmes qui y habitaient. Luis le supplia de venir avec lui, mais celui-ci avait refusé immédiatement pour des raisons bien douteuses.
Il avait fait son sac de voyage, à l’intérieur, se trouvait, des préservatifs, des chaussettes, caleçons et deux costumes de rechange. Mais avant de s'en aller il partit ennuyer le protégé d'Akva une dernière fois, en lui jetant de l'eau bien chaude. Mais sur Frosto, cette eau gela en quelque secondes à cause de son talent encore inexploré par The Wall. Comme à chaque fois, Akva n'était pas très loin de son petit, alors Fajro, prit son sac et descendit rapidement dans le sous-sol chercher sa moto avant que celle-ci n'entende son chéri pleurnicher.
Une fois arrivé au plus bas des étages, les lumières s'allumèrent, lui montrant ainsi le chemin vers son bolide.
Il s'avança en regardant un peu près partout pour voir si Elton n'avait pas encore créé quelque chose de fabuleux comme toujours. Enfin, il y avait quelque chose, un engin similaire à sa moto, il était encore en construction, a indiqué le drap blanc qui le recouvrait.
Il ne voulu trop s'attarder, son vol l'attendait, il démarra la bête à moteur, d'un bruit monstrueux, elle dégagea une flamme noire du pot d'échappement. Dès que la porte du grand sous-sol s'ouvrit, il accéléra et prit la direction de l'aéroport. Son sac était sur son dos, il roulait à du 240 km/h dans les rues sans mettre le mode sécurité de son bolide. En parlant de ça, il avait carrément oublié de mettre son casque, mais cela l'importait peu, donc il augmenta la vitesse, passant du 240 à 300 km/h.
Les routes, rues, voitures et piétons défilaient rapidement, c'était comme un tour de manège, mais le motard, avait beaucoup d’expérience dans ce domaine.

Le voilà maintenant à l'aéroport, il se précipita rapidement vers son jet privé, déposant la moto à l'arrière avec le stock. Il prit place, et sortit un bouteille de champagne datant de l'époque de Jesus.
Pendant le vol, il sirotait silencieusement son vin rouge sang, en regardant par la fenêtre jusqu'à ce que le sommeil l'emporte. Ses paupières se refermèrent petit à petit, le verre rouge dans sa main, il s'endormit.
L'aéroport de France se voyait déjà, le pilote commençait à ouvrir les roues pour l''atterrissage. Quelques secouement se firent, ce qui réveilla Fajro, il termina rapidement son verre.
Le copilote ouvrit la grande porte arrière pour que Fajro puisse sortir avec sa moto.
Il s'installa sur le siège, et indiqua une adresse sur le GPS du véhicule. Il serra son sac contre lui, et mit son casque. Il démarra la bête à l’intérieur de l'avion, ce qui le rendit tout fumant de l’intérieur. De cette fumée épaisse, Fajro sortit tel un cavalier sur son cheval, atterrissant sur le sol, il amplifia ses Km/h.
Sa vitesse ne cessait d'augmenter, il allait bientôt passer les 350 Km/h. Ce bolide était un monstre, un titan mécanique, les gens qui le voyaient passer à toute allure, étaient tous surpris de la flèche rouge qui parcourait les rues française.
Il était sous les commandes du GPS, quand celui-ci lui informa qu'il était bien arrivé à destination.

C'était une grande maison, vieille et poussiéreuse. C'est ce que les toiles d'araignées incitaient à croire. La maison, semblait être une Villa, datant du dix neuvième siècle. Au milieu se trouvait une vieille falaise cassée en deux, l'eau était toute séchée, c'était pas le bon endroit pour passer ses vacances en tout cas. Derrière, il y avait une foret abandonnée, elle semblait être aussi vieille que cette maison.
Mais celui-ci, n'était pas réellement venu pour s'amuser, c'était pour autre chose.
Soudainement, un homme petit et bossu, vêtu d'un long manteau en fourrure jusqu'à ses chevilles sortit du domicile. Il était accompagné d'un groupe d'homme et de femmes de 5 personnes, tous armés.
Le bossu vint avec ses Hommes devant Fajro, en lui demandant de s'identifier et à ses hommes de l'entourer.

C'est quoi cette merde ?! Où est Leo ?

Quelques semaines auparavant, Fajro avait reçu une lettre de Leo, parrain actuel des Vargas. Cette lettre, demandait à Fajro de se lier avec les Vargas, car, un malentendu s'était produit avec le Peacekeeper qui s'occupait actuellement de cette famille, Aero. Pour cela, il devait se rendre à la résidence de son conseiller pour qu'il puisse passer le traité. Evidemment, cela semblait être un piège, à présent, il était seul, contre ses inconnus, il ne savait pas si c'était un piège ou un test pour le recrutement. Mais, il avait déjà fait ses preuves, donc c'était bel et bien un piège.
C'est ce qu'il le croyait, pour ne pas se faire remarquer devant tout le monde, il accéléra le bolide, mais pas rapidement pour que les hommes arriveraient à le suivre. Il disparut dans cet endroit verdâtre, il gara son bolide derrière un tronc pour le cacher et se mit devant en attendant ces hommes.
Le clown, avait changé de couleur d'Iris, instantanément, ses yeux étaient passés du bleus au rouge.
Le groupe était à quelques pas de lui, il pouvait les entendre de là, le premier qui apparut, il fut brûlé vif par les flammes rouges. Ses cris avaient chassés tous les oiseaux qui étaient là.
Il regarda les suivants, et se mit à rire sans raison et bêtement, comme si il devenait fou, enfin, on aurait dit que ce n'était plus le même homme.

HAHAHA, on ne capture pas Fajro AHAHAHAAH ! Bande de fils de putes, vous allez tous cramer.

Au début, il n'y avait rien. C'était le calme typique du bois : les grillons et le vent. Rien de plus, rien de moins. Et ça aurait pu continuer un moment s'il n'y avait pas eu tout ce boucan. Des bruits de moteur se fit entendre, puis des paroles furent échangées. La suite fut un peu confuse puisqu'il y eut un grand cri et les oiseaux s'envolèrent. Donnerait-on une fête pas très loin ? Anju avait donc deux options : soit faire comme si de rien n'était et passer son chemin, soit aller voir. Ce qu'elle décida ? D'y aller pardi. Elle attrapa son 9mm et s'approcha du lieu de l'affrontement. Heureusement, le lieu était très bien entouré puisque la forêt cachait tout, ou en parti donc elle disposait de plusieurs cachettes si besoin était. Elle se glissait derrière un buisson, aussi silencieuse qu'un chat et observa. Plusieurs hommes armés faisaient face à une seule personne, qui avait l'air d'un clown. Mais un clown sadique. Des flammes naissaient de ci de là et il était facile de comprendre que c'était lui qui les maîtrisait. Ennemi ou ami ? Enfin, c'était très lâche de se battre à un contre plusieurs. Même s'il disposait d'un avantage. Anju décida donc de mettre son grain de sel. Elle saisit son 9mm et visa. Ca ne serait sans doute pas aussi précis que son sniper, mais c'était mieux que rien. Un homme était en train de s'approcher sournoisement du clown, par derrière. La jeune femme n'hésita donc pas une seule seconde. Elle tira, et même si l'arme n'était pas faite pour la distance, cela ne l'empêcha pas de faire un carton. L'homme s'effondra avant d'avoir eu le temps de toucher Fajro.

Légèrement pris au dépourvu, les autres hommes se regardèrent et si certains continuèrent d'attaquer le clown, d'autres s'étaient mis à la recherche du tireur invisible. Mais Anju n'était pas née de la dernière pluie, et avait déjà disparu, grimpant à l'arbre le plus proche. Ce qui était pratique, c'était qu'il y avait deux endroits où les gens ne regardaient jamais : au-dessus d'eux, et derrière eux. Quand les quatre hommes passèrent sous son perchoir, Anju ne bougea pas. Ce ne fut que lorsqu'ils s'éloignèrent, qu'elle glissa le long du tronc et silencieuse, sortit ses deux lames. Tel un fantôme, la jeune femme se glissa vers l'homme le plus proche et l'embrocha, lui arrachant une plainte étranglée. Bien sûr, cela fit retourner les autres, mais Anju était prête. Avant qu'ils tirent, elle avait déjà tiré deux balles, tuant sur le coup. Puis elle esquiva la volée de balles qui se dirigea vers elle et courut. Ayant plus d'un tour dans son sac. Très rapide, elle sauta sur le dernier homme et lui trancha la tête. Du travail net, et propre. Elle regarda ensuite attentivement sa lame avant de se diriger vers Fajro.

_J'espère que je ne vous ai pas importuné en m'incrustant dans votre combat.

Anju observait attentivement cet homme, ne l'ayant jamais vu. Se posant des questions aussi sur sa nature.

Pendant que l'homme brûlait de tout son épiderme, Deux personnes se mirent devant lui, pendant qu'un autre s'était faufilé derrière pour l'attaquer tel un traître.
Le maître des 3 flammes, laissa la colère l'envahir, fermant ses poings en direction du sol, de la fumée commençait à sortir de sa peau, puis des flammes jusqu'à ce qu'il soit totalement en feu.
Les feuilles mortes sur lesquelles il était debout, commencèrent à brûler. Il laissa un énorme rond noir au tour de lui. Il inspira profondément, les flemmes qui jaillissaient de son corps, s’éteignirent pour former un cracha de flamme rouge qui s’accumulait dans sa bouche.
Soudain, il fut stopper dans son élan par un coup de feu qui venait juste d'être tiré derrière lui. Celui-ci, ravala son cracha de flamme, dépassant les 80° comme si c'était de l'eau de source. Il se retourna vers le bruit, et aperçu un homme sur le sol, mort. Il faisait partie du groupe qu'il le chassait, il avait surement voulu le tuer par derrière mais même si l'inconnu n'avait pas tiré, il aurait été brûlé directement.

Les hommes furent étonnés du coup de feu soudain qui venait juste d'être tiré de nul part, le leader de la troupe ordonna à ses 4 hommes de chercher d'où le bruit provenait et d'attraper le responsable de la mort de son homme.
Après l'ordre du supérieur, les hommes s'en allèrent à la recherche de cet inconnu. Bien sûr, cette scène était regardée attentivement par Fajro, malgré qu'il était en deuxième flamme, il pouvait encore réfléchir et se demander qui avait pu l'aider.
De loin, on aperçu bouger des feuilles et des branches d'un arbre. Une silhouette tomba de l'arbre, assassinant le premier homme à l'aide de deux lames tranchantes. Le dernier cri que fut poussé l'homme avant de mourir fit retourner les deux hommes de devant et elle enchaîna directement en sortant son arme et en tirant une rafale sur les deux hommes. Son dernier, était seul à présent, elle courut rapidement vers lui, sautant et s'accrochant sur ses épaules, elle sortit une de ses lames et elle lui trancha la tête.

Tout à coup, la silhouette sortit d'un buisson, elle semblait féminine jusqu'à ce qu'elle s'approcha de Fajro. C'était une jeune femme de taille moyen à la chevelure blonde platine et aux yeux bleus.
Fajro la dévisagea pendant un moment pour avoir tué ses proies, car son intervention était très inutile pour lui.
Cependant, il resta qu'un homme, le leader, il semblait plus résistant que ses hommes.
Les flammes de son corps, partirent toutes vers son bras, puis sa main, jusqu'à l’extimité de son index. Il dirigea son doigt vers le boss, et imita un gun avec sa main, il fit mine de tirer, en levant un petit peu son doigt, ce qui laissa échapper une énorme flamme rouge vers son adversaire. Il fût brûlé sur le coup, à présent ce n'était qu'un tas de cendre parmi tant d'autres.
Maintenant qu'il en avait fini avec ses poursuivants il se retourna vers la blonde, la regardant droit dans les yeux. Un sourire diabolique était affiché sur son visage, dans ses yeux rouges, on pouvait apercevoir le vide. Jusqu'à ce que ses iris reprirent la couleur bleue, son sourire s'effaça directement et il reprit son sérieux pour pouvoir dialoguer avec cette inconnue.

Qui es-tu ?

Disait-il d'un ton froid et méfiant, car, d'autres hommes allaient surement arriver..

En voyant le cadavre du dernier homme, le leader sans doute, se faire réduire en cendres en quelques secondes, Anju se dit qu'il n'avait pas vraiment eu besoin d'aide. Mais vraiment pas du tout. La jeune femme l'observa avec une mine impassible, même si elle était curieuse : après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on voyait quelqu'un qui maîtrisait un pouvoir, et celui du feu qui plus est. Elle tenait toujours sa lame qui laissait tomber quelques gouttes de sang sur le sol dans sa main, préférant restant un peu méfiante. Mais au final, c'était plutôt idiot, puisqu'elle ne cherchait pas les ennuis. Elle s'accroupit et arracha un peu d'herbe pour essuyer sa lame et la remit dans son fourreau, puis répondit à sa question, de manière plutôt évasive, ne préférant pas en dévoiler trop sur son identité.

_Je m'appelle Anju. Un "merci du coup de main" ne serait pas trop demandé, même si j'ai eu l'impression que tu te débrouillais très bien. Et toi ?

La jeune blonde lui adressa un petit sourire en coin avant de se tourner, ayant entendu du bruit. L'homme en face d'elle était vraiment très étrange, il faisait tantôt flipper, tantôt il semblait normal. Mais elle se doutait que ce n'était qu'une façade, du peu qu'elle en avait aperçu, il semblait bien sadique. Mais cela ne l'impressionna pas plus que ça. Anju passa une main dans sa crinière blanche et le regarda.

_Je crois que la suite de la cavalerie arrive..

Puis elle soupira de nouveau, un peu blasée.

_Et dire que j'étais venue juste me recueillir ...

Les hommes se rapprochaient. Dans quelques minutes, ils allaient débarquer et la bagarre reprendrait. Ce n'était pas pour lui déplaire, mais tout de même.

_Je te laisse te faire plaisir ?

Comme prévu, une marée d'hommes arriva, aussi furieux que des taureaux et une fois qu'ils eurent garèrent leurs véhicules, ils se mirent en position de combat. Anju attrapa son katana d'une main et son colt de l'autre et s'apprêta à passer à l'attaque, imperturbable, quand l'homme clown se mit devant elle, visiblement pour en finir rapidement. Qu'à cela ne tienne alors. Qu'il la protège ou pas, elle préférait garder un oeil sur les hommes, restant méfiante et prudente. Par contre, elle ignorait qu'il faisait parti de l'alliance avec sa famille ... Les festivités commencèrent dès que l'homme fit exploser la voiture, grillant quelques hommes et mettant en colère les autres. Anju en profita pour disparaître, silencieusement, comme si de rien n'était et contourna la zone du combat pour attaquer de l'autre côté. Elle préférait lui laisser le champ libre autant que possible, surtout quand on maîtrisait un pouvoir aussi fabuleux que le feu.. Et tout aussi dangereux. Donc autant s'occuper des personnes qui restaient plus en retrait et risquaient de faire des mauvais coups plutôt que de s'exposer à un danger qui peut être évité.

La jeune femme avait une vue perçante dans le noir, bien que cela était un peu facile grâce à la lumière que le feu avait fait, en explosant la voiture. Elle se camouflait parfaitement dans les arbres, comme une prédatrice dangereuse. Très dangereuse. Et comme personne ne regardait jamais derrière soi ... Les deux hommes qui se tenaient un peu en retrait, près des voitures garées plus loin, ne virent rien venir et moururent la gorge tranchée, avec un gargouillement écoeurant alors que le liquide vital se mettait à couler à flot. Le gros du troupeau était toujours concentré sur l'homme flamme, et le visaient à présent pour en finir rapidement. Quoi de plus rapide que des balles contre le feu ? Mais c'était peut-être pour se dire qu'ils avaient une chance de s'en sortir... Rapide comme l'éclair, Anju en tua quatre de nouveau et abattit une autre avec son colt quand il remarqua que quelque chose ne tournait pas rond derrière. Le bruit de la détonation força certains à se retourner, et ils comprirent qu'ils étaient coincés ... Pris entre le marteau et l'enclume.

Anju fit siffler la lame de son katana dans les airs et son regard bleu prit la couleur de la glace : il n'y aurait pas de pitié. Pourtant, elle ne fit aucun mouvement, attendant que le clown réagisse d'abord pour savoir ce qu'il lui resterait à faire. L'ivresse du combat était fort, elle avait encore envie de se battre. Mais il ne fallait pas tuer pour rien, et personne n'en avait après elle, après tout. Mais c'était plus fort qu'elle. Par contre, elle allait éviter d'utiliser son colt, elle avait oublié les recharges ... Mais elle devait disposer d'encore une dizaine de balle, ce qui était rassurant.

Après l'énorme explosion qu'avait provoqué Fajro, la jeune blonde disparut une nouvelle fois et apparut aussitôt dans la foulée. Elle élimina quelques hommes rapidement tout en gardant son calme. C'était du travail d'assassin, silencieusement et rapidement, elle en avait fini avec ses ennemis. Quant à notre jeune porteur de flamme, il reprit son sourire diabolique et éclata de rire pour une raison encore inconnue. Il ne pouvait pas s'arrêter, alors deux hommes en profitèrent et partirent l'attaquer directement.
Alors qu'il retenait ses larmes en regardant le ciel, il aperçut deux hommes sauter sur lui, par son manque de sérieux, celui-ci se retrouva au sol, les deux hommes sur lui. Son satané rire continuait toujours d’agacer les hommes, alors pour en finir rapidement, un des ennemis sortit son fusil et le mit sur le front de Fajro..
Le Peacekeeper regarda l'arme se diriger vers lui jusqu'à ce qu'elle touche son front. Soudain, l'arme fondu directement, la chaleur corporelle de celui-ci augmenta subitement. Elle brûla légèrement les deux hommes qui étaient sur lui, ils reculèrent et prirent leur garde. Fajro se leva à son tour, avec son sourire et fit exploser ce qui restait fusil en mille morceaux. Il regarda droit dans les yeux les deux hommes de devant en penchant légèrement la tête.

Une fois que je vous aurais tous brûler, je m'attaquerai à vos femmes, mères et vos enfants, ainsi j'éteindrai toute votre lignées..
Éteindre.. éteindre ? AHAHA, avez-vous compris ?

Disait-il en explosant une nouvelle fois de rire, cette fois-ci, les larmes sortirent réellement. Sa blague l'amusait énormément, comme si elle venait de quelqu'un d'autre. Sa température était maintenant à un degré surhumain, ses cheveux s'éclaircirent, donnant une couleur plus vive, un rouge brillant. Le bois commençait à prendre feu dans son périmètre, l'enfer humaine. Ce châtiment qu'il allait infliger, allait être brutale et mortel.
La feu à l’intérieur de son corps se dirigea vers ses jambes et ses mains, son torse bronzé pouvait le montrer avec la lueur rouge qui était derrière. Il recula jusqu'au tronc, et mit sa jambe gauche dessus comme appuie et ses mains sur le sol, comme un départ de course. Il leva la tête, et compta jusqu'à trois dans sa tête avant de propulser vers eux.
Une énorme fusée enflammée partit de l'arbre, le laissant en cendre. Cette fusée humaine se dirigea instantanément en ligne droite sur les hommes, ainsi donc il brûla le 3/4 des hommes.
C'était la première fois qu'il tentait quelque chose d'aussi imprudent, donc il ne savait vraiment pas comment s'arrêter et il se dirigeait directement vers la falaise.
Il fit tout pour s'arrêter mais toutes les tentatives échouèrent, quand tout à coup, il pensa à faire l'inverse, se propulser à nouveau pour s'arrêter. Il prit ses deux mains les mettant en avant, et lança une énorme charge flamboyante devant lui. Il était à 2 mètres du sol, planant jusqu'à ce que sa technique d'arrêt ne fonctionne et le propulse sur un tronc.

Putain ! Putain ! T'as vu ?! J.. J'peux voler enfin je crois !
Il faut trop que je raconte ça à Nokto et Fulmo.

Avait-il dit en regardant la jeune femme avec un air joyeux et enfantin

Tout d'abord, il n'y avait rien eut de plus que le silence. Puis il y eut cet éclat de rire de la part du clown et les hommes en profitèrent pour lui sauter dessus. D'ailleurs et à sa grande surprise, ce dernier n'eut pas le temps de réagir qu'il se retrouva plaqué contre le sol, la gueule du fusil posé sur son front. Anju sortit son arme et visa le poignet. Si elle visait la tête, il pouvait très facilement appuyer sur la détente et sa tentative de sauvetage serait un échec... Tandis que si elle visait le poignet, il n'aurait jamais le temps de tirer. C'était une stratégie qui était envisageable. Elle allait tirer quand soudain, elle s'interrompit. L'arme de l'adversaire était en train de fondre ! La jeune blonde laissa échapper un soupir et baissa son arme : elle n'avait pas besoin d'intervenir. Surveillant ses arrières et ce qui se passait devant, Anju le vit tranquillement se lever et l'entendre faire une blague ... pourrie, puisque personne ne rigola, à part lui.

Anju ne fit aucun commentaire, se contentant de lâcher un petit soupir. Elle se demandait bien qui il était, pour ne pas craindre les hommes... Et encore plus pour posséder un pouvoir pareil. D'ailleurs, c'était étrange, mais il lui semblait qu'il n'était pas que tout seul dans sa tête.. Son caractère semblait changer du tout au tout. Schizophrène ? Non, quand même pas .. Mais taré, c'était sûr. Cependant, aucune de ses réflexions ne sortit de sa tête, restant impassible. Puis il utilisa une technique brûlante et c'était le moins qu'on ne pouvait dire ! En une seule seconde, la plupart des hommes étaient réduits en cendres, et lui planait tranquillement. Elle allait lui répondre quand le canon d'un flingue se posa sur sa tempe et qu'une main était passée sous sa poitrine. Et ... ! Anju avait lâché sa garde pour admirer les pirouettes de l'autre et venait de se faire avoir. L'homme, pas fou, la força à lâcher sa lame, qui alla se planter dans le sol, à ses pieds. Silencieuse, mais en colère contre elle-même, elle ne bougea pas d'un iota, attendant une bonne occasion pour filer un pain à l'énergumène qui osait la toucher. D'ailleurs, ce dernier interpella le Clown.

" Hey, si tu continues on fait sauter la cervelle de ton alliée ! Ouais, on sait que t'es allié avec sa famille, on reconnait facilement les Shirokuro ... Et toi, Fajro, t'es avec elle. Ce serait dommage qu'on apprenne que tu as tué un de leur membre, même par erreur .. La famille risquerait de te brûler ! "

Le sot rigola et retira la sécurité du flingue, si bien que s'il tirait, elle pouvait dire adieu au monde ... Anju passa les mains derrière son dos et tenta d'atteindre son katana, discrètement, espérant que le clown ferait un peu de diversion pour qu'elle puisse l'atteindre..

La choc était violent, surtout qu'il ne portait pas de haut. Dès qu'il toucha l'arbre, quelques bouts de bois pénétrèrent dans son dos, mais la douleur ne faisait qu’amplifier sa haine. En sang, celui-ci se releva en attendant la réponse de la jeune femme.
C'est alors qu'il se dirigeait vers l'endroit où il avait déposé sa veste qu'un homme braqua son arme sur son ''allié'' enfin, il en avait qu'à faire car il ne la connaissait pas, l'aider était sa dernière préoccupation dans sa deuxième phase, enfin sa flamme rouge.
Fajro était quelqu'un de très amical, avec tout le monde, quand il était dans le stade ''normal''. Mais une fois qu'il lâchait prise, se laissant envahir par les ténèbres, il n'avait qu'à faire de son entourage encore moins une personne inconnue. Cependant, c'était une femme, et les femmes, c'était la deuxième chose qu'il aimait.

Fais ce que tu veux bâtard, je ne la connais même pas.

D'un ton froid et direct, il prononça ses paroles en regardant la jeune femme dans sa mauvaise posture.
Il passa sa main sur sa chevelure colorée d'un rouge sang, une fois qu'il la retira, une énorme flamme le traversa, et elle passa du rouge au bleue. Cette flamme semblait douce et inoffensive, elle brillait de mille feux et disparut instantanément changeant également ses iris en saphir.
Après cela, son regard redevint normal et son sourire s’effaça, il se dirigea vers l'arbre où sa veste était jetée. Il ne faisait presque plus attention au reste des hommes qui entourait Anju.
Il prit sa veste, et se vêtit.
Malheureusement pour lui, sa moto était de l'autre coté, donc il devait traverser les hommes ou bien faire le tour qui serait une perte de temps.
Doucement et calmement, il avança vers sa moto et quand il arriva à coté des Vargas, celui-ci s'arrêta, et regarda l'homme avec l'arme du coin de l'oeil.

Puceau, ce n'est pas comme ça tu arriveras à charmer ton épouse.

Dès que cette phrase provocante sortit de sa bouche, un des hommes tenta de prendre son arme et de l'abattre. Mais avant qu'il ne puisse faire un quelconque geste, Fajro laissa une aura s'échapper de lui, un aura violente et à la fois douce et calme, une explosion de flammes bleues vue de loin, mais non, cette flemme ne toucha que les hommes, épargnant la jeune femme au milieu. Les hommes ne brûlaient pas, on aurait dit une combustion spontanée, mais cela ne les empêchait pas de souffrir jusqu'à perdre la vie.
Une fois qu'il finit avec eux en vérifiant qu'ils étaient tous morts sauf la femme qui admirait une nouvelle fois le spectacle, le Peacekeeper ne voulu s'attarder encore plus longtemps, il prit son bolide qui était si bien garée derrière l'arbre et s'installa sur le siège, laissant derrière lui un énorme feu bleu.

Tu ne devrais pas t'arder d'autres hommes vont revenir, bien plus fort que ces amateurs.

Bien sûr qu'il ne l'aida pas, ce n'était sans doute pas son genre et Anju pouvait très bien se sortir de cette situation seule. La jeune femme avait presque atteint son katana alors que Fajro passait à côté d'elle, quand l'homme pointa directement son arme vers lui, l'oubliant momentanément. C'était le moment ! Elle attrapa sa lame et s'apprêtait à frapper, quand une aura bleue le fit à sa place. Enfin si on pouvait appeler ça une aura... Ce fut comme une explosion de flammes, bleues, cette fois-ci, qui frappa tous les hommes sauf elle. Presqu'en même temps, ils moururent. Très pratique ce pouvoir... Légèrement surprise, Anju regardait attentivement Fajro, observant ce qui avait changé : il semblait plus calme et ses yeux avaient pris une couleur bleue, comme son aura.. Voilà qui était .. intéressant. En l'entendant parler, la jeune femme se reprit et remit son arme dans son fourreau avant de s'approcher de lui, silencieuse. Contemplant son dos cette fois-ci. Sous la veste qu'il avait mise, il s'était blessé quand il avait heurté l'arbre, si bien que quelques blessures laissaient échapper le liquide vital ... Sans lui demander son avis, Anju releva sa veste, découvrant ainsi son dos et les plaies et posa ses mains à quelques centimètres de la peau et ferma les yeux.

Une lumière blanche se diffusa de ces dernières et les plaies se résorbèrent doucement, faisant cicatriser instantanément la peau et ne laissant aucune trace. Elle se retira ensuite et frotta ses mains l'une contre l'autre. C'était toujours la même chose quand elle utilisait son pouvoir, dès qu'elle soignait une blessure, cela la démangeait juste après et elle savait très bien pourquoi. Mais personne ne savait et ce n'était pas aujourd'hui qu'elle allait le dire. Un léger sourire apparut sur ses lèvres alors qu'elle reculait.

_C'est mieux de soigner tes blessures, sinon ta veste sera fichue ...

Puis, Anju se mit à marcher tranquillement le long de la route, puisqu'elle était venue à pied jusque là. Elle n'était pas inquiète quant aux autres hommes qui allaient arriver, puisqu'elle pouvait très bien se défendre. Et d'un premier coup d'oeil, on ne pouvait pas croire qu'elle était une tueuse, elle cachait très bien ses armes après tout ... Enfin, elle espérait pouvoir passer pour une simple promeneuse. Elle se posait des questions, à présent, sur l'homme-feu. Il était allié avec sa famille, mais jusqu'à présent, elle n'en avait jamais entendu parler ou presque pas. Elle avait pourtant bien lu les rapports ...A moins qu'elle n'y ait pas fait attention ? Tout en se posant des questions, la jeune femme continuait de marcher à un rythme tranquille, s'attendant à ce que la moto passe sans s'arrêter.