Entrainement.

Une enfant était à première vue dans la chambre de ses parents, face à une fenêtre, cette gamine était immobile, face à cette douce lumière qui baignait le mur... C'était tout simplement la lumière du soleil... Elle s´étiolait, soudainement le mur était noyé dans l'obscurité, d'un coup une lumière rouge se projetait sur cette vitre. Un avertissement ? Pense la petite fille, elle tourna légèrement sa tête vers la droite avant d'apercevoir une silhouette familière...

- Pa..pa ?

Disait-cette fille d'une-...

« Driiiing...Driiing »

Un jour de plus qu'Angelica se réveillait chez la famille des Evanelli, c'est en appuyant sur son stupide réveille qu'elle commença cette journée ensoleillée, l'esprit à moitie endormie elle quitta son lit afin de se diriger tout droit vers la fenêtre tirant les rideaux avant d'être éblouie par la lumière du jour, directement en signe de protection elle leva son bras ouvrant de l'autre main la poignet de cette fenêtre, subitement l'air frai envahissait la pièce et donnait au passage quelques frisons au corps presque parfait de la belle. Par habitude, elle ouvrit son agenda regardant son emploi du temps de la journée.

"10H : entrainement avec Andrew ! "

-  Putain, j'ai complètement oublié cet entrainement.

Elle fixa l’horloge prenant en compte combien de temps il lui restait avant de rejoindre celui-ci, elle avait juste le temps de prendre un bon bain ce qu'elle fit d'ailleurs, dans une eau plutôt tiède, elle plongea dans sa baignoire laissant le temps couler au même rythme de sa respiration, terminant son bain, elle se sécha avant d'enfiler une tenue adapté aux entraînements puis elle attacha ses long cheveux noir en queue de cheval pour ne pas être déranges par des petites mèches rebelles, c'est en quittant sa salle de bains qu'elle jeta un petit coup d'œil à l'heure avant de quitter sa chambre.

10H05

Elle arriva enfin dans la salle malheureusement avec cinq minutes de retard, elle qui s'est privée de manger pour essayer d'arriver à l'heure, c'est raté. C'est en lâchant un petit soupire qu'elle exprima son mécontentement.

- Andrew ??!

Disait-elle cette femme espérant avoir une réponse de la part de ce dernier.

Aujourd’hui c’était Vendredi. (Et Vendredi, c'est Poisson)
Vendredi matin pour être plus précis.
Quelle heure était-il ? 9h52.
Où était couché Andrew le jeune parrain des Evans ? Bon, pour une fois il était bel et bien dans son lit au côté de la mère de ses deux magnifiques enfants. Le cœur léger, il pouvait se recoucher pensait-il assis dans son lit, fixant le plafond.
Il reposa sa tête sur son coussin se relançant dans son sommeil et pensant faire sa grasse matinée.
Cependant, ses yeux n’arrivaient pas à se fermer, surtout son œil droit qui était celui pris de la malédiction bien traditionnelle de l’historique famille Evanelli. Si il n’arrivait pas à s’endormir, il devait y avoir une raison, mais à quoi bon réfléchir le matin se disait-il, il pensait à prendre quelques somnifères et profiter de sa vie de pacha dans son lit.
Mais quelque chose ne tournait pas rond. Il tenta une ultime fois de fermer les yeux, ce qui réussit cette fois-ci.
Soudain, il se releva brusquement les yeux écarquillés et en s’exclamant d’une voix puissante :

«  Merde ! La kermesse au lycée d’Aaron ! »

Une fois la phrase énoncée, il se ressaisit, tout en réfléchissant à haute voix à ce qu’il venait de dire :

« Je suis con, je m’en fous de sa kermesse. Quelle heure est-il chérie ? » interrogea-t-il sa femme.
Cette dernière qui n’avait pas pour habitude de se réveiller après son époux le matin, et ceci n’était même jamais arrivé ne semblait pas répondre à ce dernier.
J’ai dû la défoncer cette nuit, la pauvre pensa-t-il fièrement mais également coupable de l’embarras dans lequel elle pouvait être. Se sentant en faute, il voulut se faire pardonner et approcha son visage près du cou de son épouse, il respirait fortement afin que son souffle pénètre les espaces vides que laissait la femme et donc lui chatouille sa peau, il savait évidemment qu’elle craignait ce genre de fantaisies et qu’elle n’y résistait jamais. Mais cette fois-ci, elle ne dit rien, ne bougea pas et plus étrange encore sa respiration semblait très très légère, voire même inexistante, l’homme qui pensait à une supercherie de sa part lui fit quelques baisers un peu partout puis lui chuchota à l’oreille :

« Coquine… C’est l’heure de te réveiller… »

Pas de réponse, aucune réaction. Agacé par son manque de vie et du fait qu’elle semblait l’ignorer, il saisit le bras de la jeune femme et la retourna brusquement vers lui en s’exprimant fortement :

« Ce n’est plus drôle maint-… ! »

Le teint pâle, un visage inanimé, les pupilles dilatées et aucune respiration, elle était morte. Ceci surprit énormément le protagoniste et il se mit à hurler de rage mais également de peur de perdre un être cher…

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Tout ceci n’était qu’un rêve, il s’éveilla très brusquement en continuant de hurler accompagné de ses sueurs froides. Aussitôt, il balaya la pièce du regard et il n’était pas dans la même pièce que dans son rêve. Il regarda sur le côté pour voir qui avait dormi avec lui cette nuit, il retira la couverture et aperçut 4 femmes serrées l’une contre l’autre, entièrement nues et plongées toutes dans un sommeil profond. Soulagé alors qu’il était assis dans son lit, il ferma les yeux et soupira un grand coup, maintenant nerveux il continua d’inspirer un grand coup afin de maîtriser sa respiration et son rythme cardiaque. Quand il rouvrit les yeux, une femme tenant un plateau-repas très large sur lequel on pouvait trouver des mets délicieux, boissons énergétiques et autres exotiques, et également du lait entier. Cette jeune femme était magnifique, tout simplement vêtu d’un simple bout d’étoffe en guise de culotte ou tanga, et seins nus. Elle vint s’asseoir au bord du lit et approcha le plateau vers le jeune parrain :

- « Bom dia Andrinho ! Je vous ai entendu crier, vous avez fait un mauvais rêve ? Je vous ai apporté votre petit-déjeuner avec dos bolas de Berlinha,  votre gâterie préférée… Sans parler de moi bien sûr ! »

La petite plaisanterie coquine détendit l’atmosphère faisant Andrew sourire légèrement, il continuait de penser à sa femme et au cauchemar passé, il se dit qu’avoir autant d’amantes à la fois faisait de lui un démon mais c’était plus fort que lui, quoiqu’il en soit il préférait s’aérer le cerveau et changer de sujet de pensée pour se sentir moins coupable et ne pas faire une rechute, les femmes étaient son seul moyen de libérer la pression. Quand il aperçut sa sucrerie préférée, il saisit les deux qui étaient sur le plateau et les croqua en même temps, la jeune femme continuait de lui parler pour lui dire son programme de la journée parlant de la kermesse du lycée d’Aaron, la rencontre de ses cousins Jack’s, son rendez-vous avec Tsuro, l’entraînement avec Angelica et autres petites choses, alors qu’il venait d’engloutir ses deux gâteaux, il s’écria d’un coup :

« Attends !  Attends ! Taninha ! Quelle heure est-il ?! »
- « Euh… Moi c’est Loria. Sinon tu t'es réveillé à 9h53, et il est maintenant 9h58. »

Voulant ne pas voir la vérité en face, et préférant ne pas faire confiance à sa concubine, il saisit son téléphone, un Samsung Universe, et regarda l’heure, oui, il était bien 9h58 à son désespoir.

- « Tu te hâtes à cause de l’entraînement avec cette fille Monsieur ? Pfff…  J’ai entendu dire que ton fils, Adriano, allait te rejoindre par ailleurs. »

Là, on pouvait voir que le jeune parrain était clairement ennuyé, de plus le ton qu’avait prit la jeune femme pour parler de cette activité dont notre héros risquait d’être en retard l’avait déplu, pour lui ce n’était pas au rôle de cette femme d’être jalouse. Enfin bref, très pressé, il retira la couverture qui le retenait de cet immense lit et fit chuter par la même occasion Loria avec le reste du plateau, et les quatre jeune femmes qui dormaient paisiblement à ses côtés, ces cinq femmes s’accordèrent dans un seul et même cri strident ce qui ne perturba pas le Parrain des Evans. Ce dernier prit ce qui lui tombait sous la main, il enfila très rapidement un short, ainsi qu’un t-shirt cintré, ainsi que des runnings et tout ceci de la même marque, la marque à la petite vague mondialement reconnu dont la famiglia Evanelli en est actionnaire à hauteur de 15%. Au moment de partir de la chambre qu’il venait de mettre sens dessus-dessous, il attrapa par réflexe la montre Omega qu’il avait laissé sur le meuble d’entrée de la chambre. Quelques minutes après avoir quitté les lieux, l’une des quatre femmes qui dormait à ses côtés s’exprima sur la situation :

« Il nous a lâché vite pour sa pute alors qu’il est tout le temps en retard d’habitude et ça ne le dérange pas plus que ça. En plus il a tout dérangé … Oh ! Et regardez ce que j’ai trouvé ! »

La jeune fille au teint matte, et aux cheveux bouclés châtains montra fièrement un tissu aux autres femmes présentes dans la pièce, il s’agissait d’un sous-vêtement masculin et sans nulle doute celui de l’homme qui venait tout juste de quitter les lieux.

Andrew, qui était le propriétaire de l’immense demeure blanche surplombant le paysage de Rio courait à vive allure dans l’enceinte du domaine. Pas bien réveillé, il bouscula de nombreux domestiques, des meubles, des vases sans penser à la casse, il était sûrement déjà en retard, ce qu’il vérifia en regardant sa montre. Il était 10h, donc oui, il était bel et bien en retard. Il piqua un dernier sprint et regarda dans le couloir qui donnait sur les escaliers dont avait dû sortir Angelica, ou elle devait sortir si elle aussi était en retard. Miracle. Elle était aussi en retard, il allait donc jouer la comédie, il prit un peu plus de vitesse pour ne pas qu’elle le voit et finit par arriver devant la porte du gymnase intérieur. Il ouvrit la porte et se faufila dans la salle des arts martiaux en longeant le terrain de basket  sans se faire remarquer par personne. Une fois sur les tatamis, il retira son t-shirt rempli de sueur,  mit ses écouteurs sans mettre de la musique à cause du temps qu’il lui restait toutefois afin de faire semblant de patienter, pendant ce temps il se contentait de battre le sac de frappe alors qu’il était déjà légèrement essoufflé. Il regarda furtivement son téléphone où était branché les écouteurs, il était 10h05, il avait été plutôt rapide pour quelqu’un de pas réveillé.
C’est ainsi que celle qu’il attendait jusqu’ici finit par pénétrer dans la pièce. Du coin de l’œil il la toisa, faisant toujours mine d’avoir attendu si longtemps qu’il n’avait pas remarqué qu’elle était là. Il ne s’était pas trompé, elle était vraiment belle, mais après un long soupir de sa part elle l’interpella :

- «Andrew ??! »

Donnant des coups assez faibles, seulement pour le fait de montrer qu’il attendait tout simplement, il asséna un dernier coup au sac. La chose qui ne faisait qu’encaisser les coups tournoya légèrement, Andrew la saisit de ses mains et l’arrêta. Puis il retira ses écouteurs intra et les rangea dans sa poche, il se retourna et fixa la jeune femme qui venait d’arriver quelques secondes après l’homme.
Il lui dit alors d'un ton calme et hautain :

« Tu es en retard. »

Elle regarda silencieusement, l'homme qui frappait sans cesse le sac de frappe, remarquant les petites goûtes de transpirations qui glissaient tout le long de son torse bien tracé. La plus part des filles en manque de rapports sexuelles sauteront directement sur lui, elles définissaient ce corps comme le corps parfait. Pour Angelica, elle s'en fichait légèrement, ça ne l'intéressait pas plus que ça, à vrai dire elle aussi profitait de ses atouts pour faire chavirer le cœur de la gente masculine ne pouvant pas résister à ses formes parfaites. Enfin, Andrew après avoir aperçut la présence de cette demoiselle arrêta directement de frapper son sac et posa toute son attention sur cette femme.

-Tu es en retard.

Disait-il d'une voix serein, ayant le sang chaud la brune ne pouvait pas diriger facilement les paroles de celui-ci. Elle, qui avait sauter son petit déjeuner pour justement ne pas arriver en retard à son fichu entraînement, en essayant de garder son calme elle lâcha un petit soupire avant de s'éloigner de ce dernier afin de débuter son échauffement.

Elle commença à trottiner, augmentant sa vitesse à chaque tour du gymnase, pour ne pas que le corps se refroidisse et pour ne pas perdre les bénéfices de l'échauffement, elle enchaîna directement sur des pas chassée comptant un total de quatre tours. Après ça, elle s'attaqua directement aux parties du corps.



Elle fléchit légèrement ses genoux en commençant par la tête fessant un mouvement de haut en bas, puis sur les côtés droite/gauche, elle approcha doucement son oreille vers son épaule tout doucement pour continuer d'échauffer sa tête avant de faire des petites rotations pour conclure le tout. Ensuite, elle monta ses épaules vers l'avant, puis vers l'arrière, elle leva ses bras, les bras relativement cassés pour les croiser dessus/dessous très rapidement pensant à bien souffler. Elle descendit d'avantage sur ses jambes, le bras gauche était tendu pendant que le bras droit fessait quelques rotations après quelques minutes, elle garda la même position, mais elle changea de bras pour faire exactement les mêmes mouvements en essayant d'éviter des mouvements de va et vient avec son bassin. Pour finir de travailler avec les bras, elle écarta un tout petit peu les appuis au niveau du sol pour entamer des petits battements de bas en haut, de plus en plus grand à chaque minute, sentant ses épaules piquer légèrement. Après, elle descendit encore pour travailler avec son coude dans la diagonale en immobilisant le haut du dos, comme s'il, elle donnait un coup de coude. Puis elle se mit droite, pour faire des petites rotations avec ses poignets. Elle tendit ses jambes, pour que sa main droite puisse toucher son pied gauche en soufflant en descendant et inversement gardant ses coudes très hauts quand ils ne travaillaient pas, par la suite, elle poussa ses fesses en arrière toujours les jambes tendues fessant les mêmes mouvements, sauf qu'elle ne remontait plus gardant son dos droit malgré que ça soit assez compliqué. Maintenant, elle se mit de profil, sa jambe avant plier et sa jambe arrière tendue, ses pieds bien dans le même sens afin de plier et de remonter sa jambe arrière, puis elle fit la même chose de l'autre côté. Elle se remit au milieu pour faire quelques flexions au niveau des genoux, c'était le seul exercice qui permettait d'augmenter le rythme cardiaque de l'Italienne, car elle transférait son poids du haut vers le bas en alternance toujours en pensant à bien souffler. En essayant de garder son équilibre, sa main fit tourner sa cheville dans les deux sens et elle fit la même chose pour l'autre cheville en contrôlant toujours son équilibre.

Pour bien terminer son échauffement, Angelica fléchit encore une fois les genoux pour se laisser aller vers l'avant, trente secondes se sont écoulaient, elle commença à tendre délicatement ses jambes, toujours dans une position décontracter relâchant en même temps sa nuque restant dans cette posture pendant une trentaine de secondes. Une fois le temps écoulé, elle fléchit ses genoux pour remonter tout doucement en déroulant vertèbre par vertèbre.

10H35

Angelica avait terminé son échauffement et son étirement, elle était enfin prête pour commencer l’entraînement en compagnie d'Andrew, elle fixa ce dernier avant de lui demander un simple service utilisant une voix calme.

- J'ai terminé mon échauffement et tu n'aurais pas une bouteille d'eau à me passer ?

Après avoir fait remarqué à la jeune femme son net retard, celle-ci qui semblait avoir fait de son mieux pour être à l'heure, adressa donc des remontrances à l'égard de son supérieur en se mettant à soupirer et en ignorant ses paroles.
Il est vrai que Andrew, lui, était un parrain très familier avec les membres de son organisation, il était très patient et également partageait beaucoup de complicité avec tous, alors que son frère jumeau, dans un excès de professionnalisme délimitait une zone de confiance et d'amitié entre lui et ses hommes.
L'homme résidant en Amérique du Sud, aimait par dessus tout rire et prendre du bon temps avec tout le monde, ceci faisant, les membres de la Famiglia prenait donc énormément de confiance et leurs marques par la même occasion.
Si Angelica avait donc réagi comme ça, c'est donc par habitude, néanmoins cela vint agacer notre homme qui s'imaginait déjà l'immobiliser au sol et lui faire dire qu'il était le grand maître absolu, et un modèle de beauté.

La jeune femme commença donc son échauffement, en venant s'étirer de manière académique.
Andrew qui était un homme sanguin, n'aimait pas prendre le temps de faire des gammes ou quoique ce soit d'autres, son excellente condition physique l'en dispensait largement. Les seules fois où il s'étirait, c'était après des journées entières de pratique sportive afin que le muscle ayant subi de nombreuses micro-lésions dû à l'activité physique intense puisse s'étendre et le rendre plus apte à se développer. Enfin bref, des détails.
La demoiselle s'affairait à son exercice pendant que notre homme scrutait franchement la jeune femme et ses formes incroyables. Chaque position qu'elle usait mettait à chaque fois une partie de son corps en valeur, au plus grand bonheur de notre garçon qui en profita pour se munir d'une serviette blanche et essuyer le peu de sueur qui coulait le long de son corps. Il songea, et se rappela que en grand aimant à femmes, il n'avait jamais eu la prétention de compter son vis-à-vis dans ses conquêtes se disait-il en observant sa poitrine débordante et ses fesses magnifiquement bien formées.

« Quelle idée géniale que d'avoir créé la femme.
Obrigadinho meu dios. »
Disait-il en pensant tout haut, peut-être ne l'avait-elle pas entendue.

Le temps passa rapidement, cela semble normal lorsque l'on observe une belle femme. Il jeta un oeil sur sa montre, il était déjà 10h35. Coïncidence, celle-ci mit fin à son interminable échauffemment, elle demanda alors à notre homme :

- « J'ai terminé mon échauffement et tu n'aurais pas une bouteille d'eau à me passer ? »

Étonnée, il se mit à rire, la situation était devenue ridicule. Elle semblait si zêlée et attentive lorsqu'il s'agissait d'un simple échauffement, et elle n'avait même pas une simple bouteille d'eau ? Il lui répondit alors :

« Je n'en ai pas, mais sachant que nous sommes dans la salle de tatamis, il y a des robinets dans les vestiaires. Tu veux que je t'accompagne ? »

Machinalement, il leva le bras gauche pour placer sa montre à hauteur de yeux, il constata avec mépris qu'une bonne heure était passé sans qu'il ne puisse crier garde. Il s'était bien fait avoir, lui qui s'attendait à une journée formidable, elle avait d'ailleurs bien commencé mais il fallait que Angelica vienne tout gâcher avec ses actions de retardée elle avait ennuyé notre homme. Alors qu'il avait fait un petit sprint matinal qui l'avait échauffé, il était maintenant devenu tout froid. Pendant ce temps cette dernière l'avait ennuyé comme jamais personne ne l'avait fait, d'ailleurs elle l'ennuyait et l'énervait en même temps, son air snob, son égoïsme, elle n'avait l'air de penser qu'à elle, ses gestes inutiles, son échauffement ridicule qui s'éternisait, sa voix agaçante tout faisait d'elle quelqu'un de détestable. Il se demandait même comment l'idée de la séduire avait pu lui venir à l'esprit. Il avait tout simplement envie de la défenestrer, et le fait qu'elle avait l'air perdue dans ses pensées, et donc qu'elle ne pensait qu'à elle ne faisait que décupler ses envies de meurtre. Sachant que pour lui, dans cette pièce il n'y avait qu'une seule personne intéressante, à savoir lui.
Mais quoiqu'il en soit, elle avait été en retard, elle n'avait pas l'intégralité de ses affaires et en plus elle continuait de faire perdre du temps, qu'est-ce qu'elle pouvait être agaçante.
Pendant qu'elle s'adonnait à ses affaires, Andrew vint s'écarter à l'extrémité du tapis, il s'accroupit, les deux bras bien tendus en avant, il baissa la tête et fixa le tatami les yeux vides de tout sentiment. Il s'agissait d'un simple rituel qui était bien le sien.
Il se releva, s'avança d'un pas décidé vers son vis-à-vis, et une fois à la hauteur de cette dernière, son bras droit vint se lever, son poing se fermer, et c'est ainsi que son membre supérieur qui venait fendre l'air, son poing vint s'écraser contre le flanc droit du visage de la jeune femme. Une fois le coup asséné, il se rappela qu'il avait oublié d'enfiler ses gants et qu'il n'avait pas non plus bandé ses mains, ce qui est assez fâcheux car au vu de sa musculature chaque coup de sa part peut être dangereux, mais pour l'instant ce n'était pas bien grave :

« Bon lève-toi, tu veux devenir plus forte oui ou non ? »

Il restait là, au centre du tapis, droit et fier, chaque muscle de son corps bandé, il souriait pour la première fois depuis qu'il était dans cette pièce. Il n'avait pas brandi sa garde, car il n'était plus d'humeur à éviter les coups susceptibles de toucher la cible, il serait prêt à tout encaisser et de rendre deux fois plus fort.