Mission d'infiltration et collecte d'informations en terrain dangereux.

Voici maintenant 6 mois qu'Adriano vivait chez sa chère tante dans le seul but d'améliorer et d'apprendre à se servir de sa force qui était si instable. Kyoko n'était pas la seule à lui donner un coup de main, c'est le cas de le dire, notre humble The Wall lui avait forgé une paire de gants métalliques à l'aide du Quantum à fin de maîtriser son pouvoir. Quant à son père, il lui avait expliqué ce fameux don qui était nul autre qu'une malédiction héréditaire ''l'Occhio Di Dio''. Il lui montra que cette malédiction pouvait énormément être à son avantage lors de ses combats.
Le Père Evanelli était le premier porteur de cette malédiction, au fil du temps, cette malédiction se transmit à tous ses descendants mais le don se dégradait, chaque porteur n'avait qu'un fragment de ce pouvoir sauf le dernier descendant, Andrew JR. qui lui avait tout hérité à la fois, l'Occhio Di Dio au complet. Chaque enfant avait qu'une partie de ce pouvoir, notre jeune protagoniste, lui avait hérité d'une vue qui lui facilitait et lui montrait les meilleurs moyens d'arriver à ses fins.
Pour l'instant il n'avait pas encore maîtrisé son pouvoir à 100%, Kyoko lui avait interdit de l'utiliser dans un camp ennemi car il n'arrivait pas à gérer autant de pouvoir. Obéissant à sa marraine, il n'utilisa jamais l'Occhio Di Dio sauf dans ses entraînements au près d'elle.

Les semaines passèrent et Adriano avait enfin eu sa première mission, il s'agissait d'une infiltration pour une récolte d'informations dans la famille ennemie, Vargas. La Madonne expliqua chaque détail pour cette mission à Adriano, en lui rappelant bien de ne pas utiliser son ''pouvoir'' surtout que ce n'était qu'une simple mission, il devait tout de même pénétrer dans la filiale Vargas, ce qui était un suicide pour une personne normale. Elle lui expliqua également qu'il était accompagné d'une jeune femme, sa meilleure amie. Au début il n'était pas d'accord d'être épaulé par une autre personne surtout qu'il s'agissait d'une femme, mais après plusieurs minutes, il finit par accepter, enfin il n'avait pas le choix sinon il allait subir la colère de cette femme.
Il était vrai qu'Adriano s'était attaché à sa marraine, et que la contrarier c'était inévitable. Il l'a respecté plus que toutes les personnes qu'il connaissait dans ce pays. Contrarier la marraine, c'était comme contrarier Godzilla, mais bon, Adriano était quelqu'un de blagueur, il aimait souvent faire des farces à sa tante avec sa cousine, ce qui provoquait un cyclone de haine venant de la Madonne.
Enfin soit, la mission était pour demain soir, donc il pouvait aller se reposer.

Le lendemain, le réveil se mit à sonner, c'était une musique de rap, la phrase commençait par Hé, réveille toi PD ! Adriano se leva de son lit de 4 places et termina la phrase du réveil Je fais les meilleures CD, si je veux je fume Kyoko, Giovanni je ne réveille pas Cassandra ! Notre jeune homme éteignit son réveil à fin de ne pas réveiller sa cousine qui dormait dans la chambre voisine et sortit de son lit, totalement nu. Il alla dans la salle de bain et prit sa brosse à dent ''Bob l'éponge'' que sa mère lui avait offert lors de son départ. Il se brossa les dents avec sa main droite, et de l'autre, il commença à faire une série de 100 pompes. Après cela, il cracha dans les toilettes en tirant la chasse. Il revint dans sa chambre et s'habilla, il mit un Jean bleu slim Levis, un débardeur A/M pour les connaisseurs de marque, et se coiffa rapidement devant le miroir de sa penderie. Il mit sa paire de pantoufle et descendit dans la cuisine pour prendre son petit déjeuné.
Dans la cuisine, tout le membre du personne y était, même Cassandra qui avait pour habitude de se lever après Adriano, celui-ci trouva que c'était étrange, alors il regarda l'heure et constata qu'il était réellement en retard, il était 15h et bateau l'attendait depuis déjà 2 heures maintenant.

Hey cugino, tu es encore en retard c'est ça ?
Ta gueule..

Cassandra avait souvent l'habitude se moquer de lui à propos de ses arrivées tardives, sauf que cette fois-ci il n'avait vraiment pas le temps de l'insulter en retour, il prit alors un sandwich que la cuisinière avait préparé pour lui, et descendit dans le garage. Malheureusement, sa voiture était en réparation, alors il prit une cylindrée à deux roues, il ne savait pas à qui elle appartenait mais pas le temps de demander l'autorisation. Il prit ses chaussures en même temps qui était sur le bord et les mit en rentrant son Jean à l’intérieur. Il démarra la moto noire, et mit ses gants ainsi qu'un casque qui était fournis avec le véhicule.
Il accéléra et prit la direction de Reggio, là où son bateau l'attendait et normalement avec cette fameuse femme qui devait venir avec lui.

Ekaterina relisait le dossier pour la sixième fois. Cette mission ne serait apparemment pas de tout repos. D'après les informations contenues dans son feuillet, la famille Vargas était l'une des plus dangereuses de la pègre, autant dire qu'elle ne devait pas prendre tout cela à la légère. Elle avait déjà assumé certaines missions en tant qu'agent spéciales pour des autres filiales mafieuses, et bien qu'elle ne s'intéressait pas spécialement à ce milieu, la triste réputations des Vargas lui était déjà parvenu plusieurs fois. Les autres parrains, s'ils ne la craignaient pas, exécraient cette branche qui ternissait la longue histoire de la mafia. Aussi, elle avait toujours pris soin de rester en dehors de leurs affaires, refusant leurs missions malgré le salaire élevé. Mais aujourd'hui, il en était autrement.
Son amie de longue date, Kyoko, le lui avait demandé personnellement. Ce poste d'infiltration ne pouvait pas être confié à n'importe-qui. Elle avait besoin de quelqu'un de fort, résistant, mais surtout, quelqu'un de confiance. Ses yeux n'avaient pas trahis son anxiété quant à envoyer son amie dans la gueule du loup, mais elle savait qu'elle en serait capable, d'autant que la madone semblait lui réserver un associé de choix.
La rouquine avait grincé des dents à cette mention.
« Tu sais très bien que je travaille seule, avait-elle tenter d'argumenter, je n'ai pas besoin d'un stagiaire, il sera un poids et je ne perdrais pas de temps à ramener son corps Kyoko. Réfléchis bien ».
Mais son choix était tout fait. Elle avait pris en compte de nombreux paramètres et ces deux là semblaient les plus performants. Du moins, le pensait-elle.
Moulée dans un pantalons en simili cuir noir, elle avait opté pour une tenue pratique, à contrario de ses vêtements habituels. Débardeur, bottines et veste en cuir. Le must de la simplicité pour ce genre de travail. Elle trimbalait une petite valisette et un sac à dos avec elle, dieu sait ce qu'il s'y trouvait. Mais actuellement, elle se demandait si elle ne ferait mieux pas de faire sauter le bateau, d'enfourcher sa moto et d'aller cracher quelques remarques acerbes à sa chère amie, tout cela dans sa langue natale vu qu'elle détestait ça. Elle donna un coup de pieds haineux dans la proue du petit navire. « Ce petit con se fout de moi ». Deux heures qu'elle attendait son « camarade ». Les instructions étaient pourtant précises. Ce manque de ponctualité en disait long sur la personne que la russe attendait.
De touts les hommes de mains que la madone possédait, pourquoi lui soumettre un insolent boulet incapable de venir à une heure écrite noire sur blanc dans un dossier classé top secret ? Panne de réveil ? Ou alors voulait-il faire une entrée qui marquait les esprits ? Dans les deux cas, Ekaterina savait qu'elle aurait le plus grand mal à retenir sa frustration afin de na pas lui envoyer une claque magistrale en lui faisant avaler sa montre. Elle qui aimait se faire désiré, avait honoré la requête de son amie en respectant ses demandes. Efficacité, confidentialité et rapidité. Tel était son credo. Bien que la dernière partie fut légèrement brisée.

Pliant les feuilles récapitulant la mission, elle les enfourna dans sa veste et s'assit en soupirant sur un des petits bancs face à la berge.
Fouillant dans sa poche intérieure, elle sortit sa paire de Ray-ban et les glissa sur son nez. Profitant de l'intimité que lui offrait les verres opaques, elle ferma les yeux un instant.  
Il y eu une fois ou elle avait du, là aussi, se plier à des demandes strictes et être accompagné d'un autre agent spécial. Elle l'avait pourtant précisé à son employeur, qu'elle était une solitaire. Celui-ci n'avait rien voulu entendre. Mais lorsque son insigne teintée de sang fut la seule chose qu'elle ramena, elle planta son regard dans le sien en déclarant « Je l'avais dis, que je travaillais seule ».
Cet idiot s'était « sacrifié » pour la protéger d'un tir. Tir qu'elle aurait pu éviter sans soucis, mais les hommes ont ce tel besoin de frimer, de la jouer gros dur en sauvant la demoiselle en détresse, de mourir le sourire aux lèvres en lui souhaitant bon courage.
Elle fronça les sourcils derrière ses lunettes. Elle mettrait les choses aux claires quand l'autre arriverait. Pas de sauvetage in-extremis, chacun pour sa peau. La mission était plus importante que toute chose, et bien qu'elle ne laisserait pas sa vie dans ce but, elle espérait tout de même que tout se déroulerait sans encombre.

Un bruit assourdissant lui fit relever les paupières. Une montage de muscles arriva en moto, traînant un nuage de poussière derrière lui.
La jeune femme se releva, remettant en place sa chevelure et reprenant son masque de neutralité. Elle se dirigea vers le bateau ou le cylindré venait de se garer, les bras croisés.
Elle s'apprêtait à lui tendre la main quand il ôta son casque.
«  дерьмо ». Il était rare qu'elle jure à voix haute, mais se retrouver nez à nez avec sa pire rencontre italienne.... Elle rangea sa main tendue et recula d'un pas. Si elle ne tenait pas à Kyoko, au salaire alléchant et à sa notoriété, elle aurait pris ses bagages et serait partie dès l'instant de son arrivée. En fait, elle l'aurait fait dès sa 30ème minutes de retard. Elle grimaça et soupira.

« J'espère que j'aurais une prime pour ce baby-sitting improvisé. On y va, on a suffisamment pris du retard ».
Elle monta sur le pont sans lui jeter un regard. Quand ils furent tout deux hors de la terre ferme, le moteur démarra et elle lui jeta le dossier à son nom.
« Tu ne sais visiblement pas lire l'heure, tu veux que je te traduise le dossier ou ça ira pour comprendre que c'est une mission sérieuse ? »

Le voici devant l'embarquement, il commençait à se poser des questions sur sa nouvelle partenaire. Il pensait à un garçon manqué, ou bien une grosse qui ne prenait soin de son corps. Adriano avait horreur de voir une personne qui gâchait son corps en se laissant aller avec de la nourriture et devant la TV. Pour lui, la première chose importante pour un être humain c'était de prendre soin de son corps. Il était dégoûté de voir certaines femmes avec un beau visage mais le corps tout gras. Il avait même commencé à coacher certaines de ses femmes, pour mieux les aider à avoir un corps de rêve comme ses mannequines qu'on voyait dans les publicités. Plus tard, il pensait ouvrir une salle de sport à son nom à fin d'aider les hommes en manques de muscles et les femmes avec quelques kilos en trop.
Enfin bref, puisque c'était une amie à sa marraine, il s'attendait plutôt à une jolie italienne dans la trentenaire, brune avec des formes parfaites.

C'est alors qu'il monta dans le bateau, laissant sa moto à un homme de main qu'une dame vint près de lui, voulant lui tendre la main qu'elle se retint, en reculant d'un pas. Soudain, elle jura dans une langue inconnue, sa voix lui semblait familière mais avec toutes ses conquêtes il n'arrivait pas à la différencier.
C'est quand il la regarda à son tour qu'il constata qu'il s'agissait de la rouquine qu'il avait croisé à Vérone.
Il pria le bon Dieu pour que sa partenaire ne soit pas en réalité cette prostitué qui voulait copuler avec lui, car il était rare qu'Adriano revoyait les filles avec qui il avait eu une relation. Peu importe, cela ne le dérangea pas plus que ça, ce n'était qu'une mission, il aborda ce début de conversation avec une pique à fin de provoquer celle-ci sur sa langue.

дерьмо.
Aha, à tes souhaits.

Dès que le bateau avait quitté la terre ferme, Adriano partit profiter du peu de soleil qui restait. Il n'avait pris aucun bagage, ce n'était qu'un aller/retour pour lui, donc à quoi bon s’alourdir. Cependant, cette rouquine avait pris une valise avec elle et un sac à dos. Elle prévoyait surement de passer la nuit dans un hôtel, ou peut être c'était qu'une excuse à fin de dormir dans le même lit que notre protagoniste.. C'est ce qu'il pensait.
C'est alors qu'il allait monter sur le toit du bateau pour dormir devant le coucher du soleil en écoutant sa musique que cette russe vint à lui lancer une pique à son tour.

J'espère que j'aurais une prime pour ce baby-sitting improvisé. On y va, on a suffisamment pris du retard.
Tu ne sais pas fermer ta gueule une seule seconde ? Putain, tu es pire qu'un enfant à râler de la sorte, après c'est moi qui est qualifié de ''Baby''.

Disait-il en la regardant du coin de l'oeil, il s'attendait à sa réponse plus sévère mais il s'en fichait un peu, pour lui prouver qu'il en avait qu'à faire d'elle, il monta sur le haut du bateau et retira son débardeur, le mettant comme coussin, il vint se coucher sur le toit en mettant un écouteur sur chaque oreille. Il mit une musique HARDCORE volume maximum à fin de ne pas entendre sa réponse, mais avant que la musique démarra, la jeune femme répliqua une nouvelle fois en le rappelant à l'ordre pour cette mission et de son retard, mais les vieilles habitudes on ne les perdait pas.

Ouais, ouais, réveille moi quand on sera arrivé chérie.