Gioia Ilaria

Gioia, jeune femme qui, d'apparence, semblait inoffensive et innocente, mesurait un simple mètre soixante-dix, mais possédant de jolies courbes féminines. Sa peau légèrement mate renvoyait à ses origines hispano-italiennes ; son visage, lui, à l'ovale poupin aux traits fins, était entourée d'une masse de cheveux aux boucles gracieuses retombant sur ses épaules, de couleur brune voire miel, et de la mèche frontale retombant sans pour autant cacher ses yeux magnifiques à la couleur de l'émeraude, scintillant tout comme la pierre à peine extirpée de la mine, splendide joyau pur sorti pourtant d'un milieu si sale. Elle possédait des pommettes quelque peu bouffies qui rougissaient au moindre compliment, et lui ajoutaient cette touche adorable qui ponctuait cet air innocent. Ses fines lèvres en forme de coeur, de couleur vermillon, et son menton fin, harmonisaient l'ensemble de cette morphologie unique. Nombreux disaient qu'elle avait hérité de certaines facettes de ses parents, dont les yeux de son père et le visage serein et doux de sa mère. Au niveau vestimentaire, la jeune fille s'habillait toujours de façon décontractée, mais maintenait une certaine classe digne de son rang.

Gioia hérita de la gentillesse et la générosité de sa mère, même si elle est bien plus agitée et dynamique qu’elle, elle peut toutefois se montrer d'un calme des plus serein, surtout dans les situations les plus périlleuses. Depuis son plus jeune âge, elle est passionnée par le métier qu'exercer ses parents et voulait plus tard devenir médecin. Douée de ses mains aimant aider et s'occuper des autres mais aussi intelligente et adroite que sa mère ne l'était en grandissant, elle deviendra même plus douée que sa mère elle-même.

C'est après la mort de son père qu'elle se mit a avoir le cœur rempli de haine et d'un esprit vengeur qui contrairement à sa mère, elle ne pardonnera jamais aux Vargas d’avoir tué son père. Sa mère ne pouvant pas s'opposer à ce changement radical et aussi afin de ne pas froisser plus sa fille ne put rien faire. Cependant, elle essayait temps bien que mal de rendre sa fille heureuse car elle savait qu'un fond d'elle se cache une immense tristesse camouflée par ce sentiment de vengeance envers les Vargas.

Quoique son cœur soit haineux, il est bon. Très émotive et compatissante, elle ne pleurait jamais pour elle et pleurait à la place des autres dans cet univers de mafieux où régner le chacun pour soi, il y avait pas de place pour les faibles et leurs sentiments et elle qui avait eu un avant-goût de cette horrible loi savait à quel point il était dur de cacher ce que l'on ressent.

Sa première rencontre avec Vitalis éveilla en elle une soudaine envie de changer, elle fut immédiatement jalousée de sa force et de cette grande sérénité qui émanée d'elle car elle savait qu'un jour c'est elle qui sera la marraine et qui devra protéger sa famille tout comme son père et sa mère jadis. Déterminée à changer refusant de rester là, les bras croisés, à attendre les autres, elle voulait devenir plus forte. C'est Audrew qu'il lui apprit à se battre, elle qui ne s'était servie jusqu'à présent de ses mains que pour donner la vie ou la sauver.