Ekaterina Romanov
Civil
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Date d'inscription : 22/04/2014
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| Civil Buongiorno :
• Nom : Romanov (Romanova)
• Prénom : Ekaterina (Katerina)
• Surnom : Katia
• Date de naissance : 9 février 1989
• Sexe : Femme
• Nationalité : Russe
• Grade : Assassin
• Famiglia : Indépendante
• Arme(s) : Tokarev TT33 - Calibre 7.62x25
• Animal : Aucun
• Don(s) : Tireuse d'élite, arts martiaux, séduction
• Q.I : non renseigné
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Les lèvres souvent teintent de rouge, elle prend garde à accorder son maquillage à l'azur plongeant de son regard. Malgré ses efforts pour les cacher, ses racines soviétiques se laissent deviner avec un examen approfondi. Les yeux bleus du nord, grande et solide comme les solides résistantes russes et les lèvres charnues sans artifices. Elle entretient son mètre 75 avec des talons hauts et des robes courtes qui rehaussent la vertigineuse taille de ses jambes.
Psychologique :« J'ai un don que je prête volontiers au plus offrant ». Sensuelle et dangereuse, Ekaterina ne tombe pas facilement dans la toile des gens. Au contraire, c'est elle qui tisse soigneusement et patiemment les liens entre elle et ses proies. Elle est repère, les aborde, les aguiche et les termine aussi calmement que tout avait commencé.
D'une nature calme et posée, elle ne délie sa langue lorsque cela est nécessaire, ou éventuellement pour lâcher une remarque acerbe si son interlocuteur commence à la fatiguer. Elle manie les mots comme ses armes, promptement et efficacement. Si elle préfère le café noir à la vodka, il n'empêche qu'il n'est jamais de bon augure de faire bouillir le sang d'une soviétique. Sa colère est dangereuse et mieux vaut fuir quand son regard devient glacé se lève vers vous. Aussi profond qu'un lac gelé, vous vous noierez dans la haine de ses yeux si vous osez allumer le courroux de son âme.
« Как ты смеешь? »
Malgré son apparence de femme fatale, les hommes l'intéressent peu. L'amour c'est pour les enfants. Elle préfère les utiliser pour arriver à ses fins. Pour elle, toutes les personnes du sexe opposés sont inutiles si ils sont plus faibles qu'elle. Elle refuse de se plier dans les moules prédéfinis des jeunes femmes frêles et niaises. Elle est forte et est fière de se servir de ses dons.
Passato (Passé) :
◣ заря ◥
-Zarya - Aube-
C'est dans la bouche des autres que certains mots prennent leur sens le plus fort. Surtout les prénoms.
En 1989, la Russie était encore ce grand empire communiste nommé l'U.R.S.S.
Aussi, par sentiment et devoir patriotique, tout parents fiers de leur nation se sentaient obligeaient d'affubler leur rejeton de noms qui rivalisaient d'hypocrisie pour leur cher patrie. Stalina, Josepha, Mickaëla,... Par chance ses parents n'ont pas souhaités lui donner un prénom féminisant vulgairement un quelconque dictateur.
Ekaterina. Si on ne choisi pas son patronyme, elle a eu de la chance dans le choix de tes géniteurs. C'est ainsi que la tête pleine de boucle blonde, naissant dans la dangereuse brise glaciale de l'union soviétique.
Son enfance se résume de rire, de chapka fourrée contre le souffle de l'hiver, de Baba et Charlotte Russe, d'après midi à guetter les étrangers débarquant de l'orient-express.
Quand l'U.R.S.S devient Russie, que l'on vit à Saint Saint-Pétersbourg, tout enfant de 3 ans et roi.
Pourtant, sa couronne juvénile ne tarda pas à tanguer sur sa tête blonde.Aux alentours de ses 4 ans et demi, ses parents, Dimitri et Anya Romanov durent se rendre à l'évidence. Préférant les livres aux matriochkas, regarder son père chasser à sa mère danser,... Leur fille n'allait ps être comme ils l'auraient souhaités.
Oh évidemment ils l'aimaient, elle étaient leur trésors, leur unique enfant. Mais elle avait quelque-chose de particulier que seul l'instinct maternel est à même de le remarquer.
« Dimitri, tu ne trouves pas que Katia est particulière ? »
Le patriarche bu une lampée de vodka, reposant nonchalamment son verre sur la petite table qui accompagnait son fauteuil. Il plia son journal et plongea ses yeux dans la chaleur lancinante de la cheminée.
« C'est une enfant, elle a 4 ans, évidemment qu'elle est particulière. »
Rapprochant sa chaise en bois, elle posa sa main sur celle de son époux pour attirer son attention.
« Tu ne comprends pas. C'est son regard. Quand je l'emmène à la gare, ou en ville, elle fixe les gens. Pas comme une enfant qui découvre. Comme quelqu'un qui analyse et retient tout. Cela mets les gens mal à l'aise et je ne sais pas quoi leur dire... »
Dimitri soupira. Ses amis et collègues l'avaient prévenus que l'instinct maternelle pourrait être pénible par moment. Il sourit tendrement quand même prenant la main de sa femme dans la sienne et la porta à ses lèvres, déposant un baiser protecteur.
« Ne t'en fais pas. Notre enfant est normale. Elle est jeune c'est normal de tout découvrir autours de soi. Cela s'arrangera avec l'âge ».
La mère sourit en hochant la tête. Il avait raison. Elle s'inquiétait pour rien et tout finirait par passer en grandissant....
Pourtant cela ne passa pas et cette « différence » finie par s’accroître.
L'enfant développa des aptitudes singulières pour les acrobaties, la manipulation et la technologie.
Oh, elle ne devint pas une mauvaise personne. Elle était attentionnée avec autrui, respectueuse avec ses parents... Seulement, elle savait profiter de la situation.
Ses camarades aussi se rendirent compte de ses « dons ». Aussi très tôt, ou lui proposa du « travail ». Une poignée de bonbons de la part de la boulangère pour qu'elle aille épier son mari avec sa singulière discrétion, quelques pièces pour qu'elle aille chercher un chat percher au sommet du plus haut arbre...
Puis cela devient plus sérieux...
Vers l'âge de 14 ans, ces petits services se mirent à avoir des desseins plus ambitieux... Des hommes l'abordèrent dans la rue, ayant entendus parler de ses compétences. Et pour une somme qui semblait énorme à la jeune enfant, elle se retrouva à espionner des réunions secrètes d'entreprises concurrentes. Rien de dangereux en somme. Trafiquer une mini caméra, bousculer malencontreusement un des dirigeant et la glisser dans sa poche par mégarde. Ses beaux yeux bleus la faisaient automatiquement pardonner au lieu de se prendre les habituelles sermons des adultes vexés.
Petit à petit, ses 'économies' devinrent conséquentes et elle commença à offrir des cadeaux de plus en plus luxueux à ses parents qui n'osaient demander d'où venait son argent de poche. Même si la Russie était à présent « libre », il n'était jamais bon de faire parler de soi. Aussi, ils se contentaient d'accepter en s'inquiétant dans leur coin.
Leur petite Katia ne s'arrêta pas.
En dehors de ses petites missions, elle s'était prise d'une nouvelle passion...
◣рассвет◥
-rassvet – Aurore-
Je remontais mes lunettes sur mon nez, balayant au passage une mèche qui pendait sur mon front malgré mon bandeau.
La lampe de bureau illuminait un amas de pièce sur mon poste de travail. Des morceaux argentés d'acier et d'autres métaux dont j'ignorais encore le nom. Quel trésors ! De toutes les salaires qu'on m'avait donné jusqu'à présent, celui-ci était le plus intéressant ! Regardant le petit fatras que j'avais formé, je m'étirais sur le dossier de ma chaise en soupirant, sourire aux lèvres.
Qui aurait cru que ce vieux qui voulais que je lui prouve l'adultère de sa femme aurait quelque-chose d'aussi à lui proposer ? Un pistolet Tola-Tokarev de 1933 ! J'en en avait déjà vu dans ses livre d'histoire et dans les photos de grand père. Et maintenant, J'en possédait un à moi. Il n'était pas grand et léger ( à peine 700 grammes pour 196 mm), facile à dissimuler et simple d'utilisation. Enfin... Si il fonctionnait.... J'avais déniché de vieille balles compatibles mais impossible de le faire marcher. J'avais bien tenté dans la forêt un peu plus loin de le tester avec des recharges mais rien n'y faisais. Cela faisais donc 2 semaines que je m’efforçais de le trafiquer pour l'améliorer et lui rendre une nouvelle vie. Et pour le moment, j'étais plutôt fière de moi. J'avais demandé à mes « clients » de me ramener leurs vieilles armes de point.
Ils ne m'avaient posés aucune question. C'était donnant-donnant. Je ne demandais rien en allant dérober un quelconque dossier, en contre-partit, ils me donnaient ce que je demandais en feignant l'indifférence.
Je pris en main la carcasse vide de mon nouveau jouet. J'avais changé le chargeur pour un 12 coups, alourdissant un peu l'engin certes, mais nettement plus efficace. Il portait le viseur du modèle au dessus et j'avais réussis à changer l'enclenchement. Quelques petites visses par-ci, par-là et il serait fin prêt.
Faisant rouler ma chaise jusqu'à la fenêtre, je jetais un œil dehors. Bien que le soleil fut déjà couché, il faisait encore clair à cause de la neige qui recouvrait le paysage.
Saint-Pétersbourg avait endossé son manteau d'hiver et tout semblait figé. Pourtant, celle tranquillité fut perturber par une ordre d'adolescents se jetant des boules de neiges en avançant, riant gaiement. Songeuse, je me demandais si du haut de mes 14 ans je ne devrais pas être avec eux plutôt que de réparer des armes des années antérieures. J'avais des amis, mais, ils ne me comprenaient pas comme je le voudrais. Ils avaient une sorte d'admiration pour moi. J'étais plus mature et sage disait-on.
Dans deux mois ce serait mon anniversaire, 15 ans, c'est l'âge de tout les espoirs, peut être que ma vie changerait et que je deviendrais « normale ».
Sur ces pensées rêveuses, je me remis au travail avec la satisfaction intérieure de savoir qu'un dur labeur est bientôt fini.
J'avais des idées et des promesses pleins la tête en allant me coucher 4 heures plus tard. Si j'avais su que ma vie aller bousculer à ce point, que tout ces espoirs à l'approche de mon anniversaire aller basculer par ma faute...
◣восход солнца◥
-voskhod solntsa – lever du jour -
Le temps s'écoula comme à ses habitudes. J'avais réussis à réparer la précieuse arme et m'étais exercée pendant des jours dans les bois. C'était la l'avantage de vivre en bordure de la ville. Éloignés de tout, nos actions ne risquaient pas de se faire entendre ici. Peu de gens aimaient vivre près de la campagne. Ils avaient passé tellement de temps reclus pendant les guerres que s'installer en ville était maintenant une nécessité pour eux. Moi ça ne me dérangeais pas. J'aimais ce calme désertique qui était propice à mes entraînements quelque-peu bruyants. Mes parents en avaient pris l'habitude et leur inquiétude s'était transformée en banalité. Même mon père qui avait laissé de côté ses fusils de chasse avait commencé à s'y intéressé à nouveau, s'improvisant des séances de tirs dans son coin également. Une vie tranquille en somme. Dans 2 jours ça allait être mon anniversaire et pour faire plaisir à ma mère, j'avais demandé une robe. J'aurais préféré un autre pistolet que mon tokarev pour m’entraîner, mais d'après mes parents ce n'était pas tout à fait légal. J'avais tenter d'arguer avec eux avec mon fameux « pas vu pas pris », en vain...
J'étais en train de remplir le chargeur quand un détonation retentit. Je levais les épaules. Mon père s’entraînait rarement l'après midi mais c'était le week-end, et puis cela ne dérangerait personne vu l'éloignement de notre maison. Aussi, je n'y prêtais pas attention.
Plusieurs coups se firent retentirent et mes oreilles perçurent très nettement le cri de ma mère. Aussitôt alertée, mon cœur se mit à battre à la chamade. Ce n'était pas normal. J'empoignais mon tokarev en tremblant et couru vers la maison. A 100 mètres de ma demeure je ralenti. Ce n'était pas prudent. Que s'était-il passé ? Mon père s'était-il blessé ou bien l'avait-on fait à sa place.. ? Je remarquais une fenêtre brisée et mon mauvais pressentiment s'intensifia. Je m'accroupis et, hors de la vision que donnait les fenêtres m’approchait.
Personne n'entendrait... Personne n'habite en bordure de la ville, tout passerait inaperçu. Je passais par la porte de derrière qui ne semblait pas avoir été violenté. Elle donnait sur la cuisine par une deuxième porte. J'essayais de rentrer sans bruit mais mon cœur battant m'empêchait de me rendre compte de ce que je faisais vraiment. Je coulissais délicatement la porte en bois, bénissant mon père intérieurement de l'avoir huilé récemment. Jetant un coup d’œil à la situation , l'horreur me coupa le souffle et me plaqua contre le mur.
Derrière cette porte, mon père gisait au sol, un immense flaque auréolant son crâne. J'avais suffisamment vu d'image dans le journal et à la télé pour savoir qu'il était mort, une balle dans la tête. Je plaquais ma main sur ma bouche pour retenir le haut-de cœur qui me fleurissait aux lèvres. Je tremblais et un filé de sueur dévala mes omoplates. Je la ressentais pour la première fois. La peur. Durant mes missions, c'était l’excitation qui prédominait. L'adrénaline me donnait des ailes car au fond, je savais que je ne risquais pas grand chose. Mais la dure réalité me frappa en pleine face. La mort était présente. Ce n'était plus un jeu. Je me ressaisi intérieurement, soufflant en silence, je stoppais le tremblement de mes mains et reportais mon regard vers la scène morbide, tentant au mieux de ne pas poser mes yeux sur mon défunt paternel. Je tendis une oreille.
« Où est-elle ? Votre affreux petit rat fouineur qui vous sert de fille ? »
L'homme tenait ma mère par les cheveux. Elle pleurait et un hématomes rougissait sa joue tendit qu'un filet de sang s'échappait de sa lèvre supérieure. Je ne me laissais pas déstabiliser et tentait d'analyser la situation comme à mon habitude.
Bien.. Ils sont deux. Armés. Le gros qui tient maman à son pistolet en main et le deuxième, moustachu, est en train de nettoyer le siens... Sûrement celui qui a tuer papa...
« Je ne sais pas, sanglota ma mère, elle...Elle est partie avec des amis elle ne rentrera pas aujourd'hui ! »
Son mensonge pour me protéger me serra le cœur.
Le moustachu s'approcha d'elle et point le canon de son arme sur sa tempe, la faisant sursauter et pleurer de plus belle.
« On ne vous a jamais dit d'éduquer vos enfants ? Vous savez ce que cette petit peste à fait ? Elle a espionner pour le compte des Américains. Au cas ou vous n'auriez pas encore saisi avec toutes ces guerres, on aime pas beaucoup les ricains par ici. »
Il s'agenouilla à sa hauteur et soupira.
« Bon vas-y, fini la, elle servira à rien on va attendre la gamine. »
Sous mes yeux ébahis, un bruit sourd, puis une giclée de sang éclaboussèrent la porte derrière laquelle je me cachais. Le sang de ma mère passa par l’entrebâillement et souilla mon visage.
Je ne poussais pas un cri, pas un sursaut. Cela semblait tellement....Irréel ?
J'avais l'impression de voir des inconnus devant moi. Je finis par éprouver une gêne très profonde, un sentiment d'impudeur insupportable. J'avais envie de secouer ma mère par les épaules et de lui crier « Allons maman ressaisis toi ! Ça ne te ressemble pas de te laisser aller comme ça ! ».
Puis l'horreur succéda à la gène, et la colère à la l'horreur, en silence.
Je ne me souviens pas trop de ce qu'il s'est passé ensuite. Tout est allé si vite. Je me vois vaguement viser a travers l'entrebâillement. J'avais dans ma ligne de mire la gorge du moustachu, et en voyant le sang explosé et lui tomber au sol, je pense qu'il est mort sur le coup. Le gros est tombé au sol de surprise j'ai tiré dans sa main, dans son genoux et dans son crâne. 4 balles et deux morts. Il me restait 8 balles.
Le stress accumulé, la peur, la colère et le chagrin me guidèrent et je vidais le chargeur dans le dernier corps. Pourtant, ça ne me calma pas, je pleurais, je ne savais pas quoi faire, qui appeler. Je me mis à haïr notre isolement, mes missions, mon tokarev. Mais je sursautais quand un râle déchira le silence. Le moustachu cracha du sang. Réaction tout à fait normale après avoir eu la gorge percée, mais ça je ne le savais pas. Il était déjà mort, c'était post-mortem. Je poussais un cri. Un cri de désespoir et d'enfant. J'avais vidé mon chargeur pour rien et l'idée, absurde, qu'il revienne à la vie me terrifia. Je couru au tiroir le plus proche, tâtonnant en ne quittant pas le mort des yeux. J'attrapais un couteau et avançant vers ma victime....
◣сумерки◥
-sumerki- crépuscule-
« Tu n'as pas plus de détail ? »
L'agent en face de moi éteignit son dictaphone. Je secouais la tête, les yeux dans le vide et les cheveux encore poisseux de sang.
Je ne sais pas combien de temps je suis restée assise dans la cuisine, le couteau à la main, couverte de sang.
A un moment, la porte d'entrée tomba et une trombe d'hommes armées entrèrent. Une fois la zone sécurisée, un homme en costume s'était approché de moi. L'américain pour lequel j'avais accompli un espionnage 1 mois auparavant. Il m'avait assuré que c'était bénin. Je ne sais trop comment, il m'a relevé et je les ai suivi sans vraiment les voir. J'étais maintenant dans leur base, une serviette sur la tête. Ils avaient préféré m’interroger avant toute chose.
Maintenant que j'avais dis tout ce que je savais, qu'allaient-ils faire de moi.
Une jeune femme brune vint me chercher et m’entraîna vers des douches. Elle m'expliqua qu'elle avait posé des vêtements de rechanges et que je pouvais prendre mon temps.
Je me déshabillais gauchement et entrais sous la douche brûlante.
Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir raconté toute mon histoire à cet homme, la chaleur de l'eau, la pression, la perte de mes parents, mais je tombais accroupie sous l'eau , versant toutes les larmes de mon corps dans de grands cris douloureux.
Je n'avais jamais pleuré aussi longtemps. Dès que mes yeux semblaient secs la vision de mes parents dans ma tête rehaussait la vaillance des mes larmes. La douche continuait de couler, camouflant le torrent de mes larmes qui ne voulait pas se tarir.
Une heure, peut être deux, après, je sortais, vidée de mes sanglots, et de mes sentiments. J'avais toujours tout assimilé très vite. Aussi, bien qu'elle me pinçait encore le cœur, la pensée de mes parents morts ne m'affecta plus. La douche avait rincé tout mes ressentiments. Je n'avais plus qu'une chose en tête : qu'allais-je devenir ?
J'enfilais le pantalon et le pull mauve qu'on avait mis à ma disposition. Elle avait du être prévenue que j'avais fini car la brune m'attendait. J’espérais qu'elle ne m'avait pas attendu car l'idée qu'elle eu entendue mes pleurs ne m'enchantais guère.
Elle m'emmena dans la même salle qu'à mon arrivée. Assis à une table, l'américain, un certain M.Barton, qui m'avait parlé auparavant. Je m'assis et il me tendit une pochette en plastique transparente ou reposait mon Tokarev.
Je l'avais presque oublié ! Je le regardais ébahie. Allait-il me le confisquer ?
« Ces hommes qui t'ont attaqués. Ils étaient là car je t'avais envoyé espionner une de leur réunion, tu te souviens ? »
Je hochais la tête, les yeux rivés sur mon arme empaquetée.
« Nous sommes désolés que cela se soit produit. Aussi, nous ferons de notre mieux pour t'aider dans ta réinsertion. Nous avons trouvé un orphelinat très bien pour toi. Tu pourras continuer tes études et vivre normalement ».
J'étais donc orpheline. Ça ne m'avais pas encore effleuré l'esprit. Je fronçais les sourcils.
« Je ne veux pas. Je ne pourrais pas reprendre une vie normale après ...ça. Je veux travailler pour vous. »
Il me considéra un instant, les mains croisés devant sa bouche. Il soupira légèrement et fini par sourire.
« Tu ne perds pas le nord fillette. »
Il ôta mon tokarev de son emballage et le fit glisser jusqu'à moi.
« Tu est prête à tout pour gagner ton indépendance ? »
Je pris mon arme et planta mes yeux dans les siens.
« A tout ».
Ora (Présent) :
Durant 5 ans j'ai travaillé pour ce Barton. Puis, trouvant plus offrant, je les ai quitté comme j'étais arrivée. Je suis passée de concurrents à concurrents, vendant mes services à qui paiera le mieux. J'ai appris à me servir d'autres armes même si mon tokarev de prédilection ne me quittait plus. J'ai grandis, me suis teint les cheveux et suis devenue ce qu'ils appellent une 'femme fatale'. J'aimais ce titre. Car j'usais de mes charmes de demoiselle avec mes victimes et, ils leurs étaient fatal...
Je suis passée par pleins de particulier. Je tuais et mentais, au service de tueurs et de menteurs. Mais je ne me posais pas de question. J’espérais qu'un jour quelqu'un bouleverserait mon quotidien. Me dirait de tout quitter. M'aiderait pour mon esprit et ma personne et non pour mon corps.
Mais j'ai perdu la foi, et maintenant, pour une liasse de billets verts, je tue de sang froid pour quiconque le voudra.....
Il y a un instant, entre la quinzième et seizième gorgée de champagne, où tout homme est un aristocrate. J'aimais la France. Cela faisait 1 ans que je m'y étais installée après une mission. Je continuais mon travail sur place. Jonglant de patron en patron. La mafia devenait de plus en plus présente et ceux-ci faisaient souvent appel à mes services. Tireuses d'élites et veuve noires, quoi de mieux pour des mafioso ? De temps à autre mes missions se réduisaient à me pavaner au bras d'un parrain, histoire de montrer qu'il savait bien s'entourer. Mais d'autres familles n'appréciaient guère se changement de terrain et faisaient tout pour m'avoir pour eux seuls.
Je laissais les clans se départager à coup de feu et sang, finissant avec celui qui était encore debout et qui me tendait une carte dorée.
J'aime le luxe et même la mollesse. Bien que mon mode de vie puisse sembler scandaleux, j'ai quand même des principes. Je ne prends pas des enfants pour victimes, des personnes diminuées ou sans bonne raison de mourir.
Alors, appuyée à la fenêtre de mon appartement, j'attendais l'inévitable appel qui me ferait soupirer et me ferait empoigner mon arme jusqu'à la prochaine mission....
Dernière édition par Ekaterina Romanov le Sam 26 Avr - 5:47, édité 6 fois | |
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